Depuis le début de l'année 2024, plus de 17 400 détenus ont bénéficié de la libération conditionnelle, une mesure mise en avant par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi.
Cette initiative fait partie des programmes de réinsertion sociale conçus pour lutter contre la criminalité et réduire la récidive. Lors d'une cérémonie à Tipasa, Tabi a souligné l'importance de ces programmes en encourageant les détenus à s'engager activement dans des activités de réinsertion.
Le ministre a expliqué que la libération conditionnelle représente un moyen efficace de faciliter un retour progressif à la vie sociale, avec un suivi rigoureux assuré par des juges de l'application des peines et des services extérieurs. Cette démarche vise à encourager les détenus ayant démontré une bonne conduite à bénéficier de cette mesure d'aménagement de peine. Tabi a également rappelé une initiative du président de la République qui a permis la grâce de détenus ayant obtenu des certificats d'études ou de formation professionnelle, incitant ainsi d'autres à poursuivre leur éducation ou leur parcours professionnel.
Les résultats des détenus aux examens de fin de cycle ont montré une hausse significative cette année. En 2024, le taux de réussite au baccalauréat a dépassé 63%, ce qui démontre l'efficacité des politiques de réinsertion qui valorisent l'enseignement public et la formation professionnelle. Ces résultats témoignent de l'engagement des détenus envers leur réhabilitation.
Au cours de cette cérémonie, un projet caritatif a également été lancé en collaboration avec le Croissant- Rouge algérien. Ce projet vise à confectionner plus de 50 000 tabliers scolaires, réalisés par plus de 600 détenus dans 18 ateliers pénitentiaires à travers le pays. Cet effort vise à soutenir les enfants en milieu scolaire et à renforcer le lien entre les détenus et la société.
Enfin, les lauréats du baccalauréat et du BEM ont été honorés avec la meilleure moyenne au bac de 18,39 enregistrée à l’établissement pénitentiaire de Babar (Khenchela) et la meilleure moyenne au BEM de 17,06 à l'établissement d'Oum El Bouaghi. Ces distinctions soulignent non seulement les capacités académiques des détenus, mais aussi l'importance des programmes de réinsertion qui les préparent à une réintégration réussie dans la société.