Un dissident saoudien résidant au Liban a été tué et deux de ses frères suspectés du crime ont été arrêtés, ont indiqué hier la police et une source de sécurité libanaises, citées par l’AFP.
La police a identifié l’homme par ses initiales, mais une source de sécurité a affirmé qu’il s’agit du dissident Maneh Al Yami. Selon la police et la source de sécurité, il a été poignardé à mort samedi chez lui dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du mouvement armé du Hezbollah, considéré comme une organisation «terroriste» par l’Arabie Saoudite sunnite.
Un communiqué des Forces de sécurité intérieure libanaises (FSI) a indiqué que les frères de la victime ont «avoué l’avoir tuée pour des raisons familiales». Né en 1980 selon la police, le dissident a aidé en 2020 à fonder le Parti de l’Assemblée nationale, qui se présente comme un groupe d’opposants saoudiens exilés en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et ailleurs.
D’après une source policière qui a requis l’anonymat, Maneh Al Yami a épousé l’ex-femme de son frère. Il a été tué lors d’une dispute autour de la garde des trois enfants de son frère et de la femme devenue son épouse, selon les résultats de l’enquête préliminaire.
Dans un tweet dimanche, l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, a remercié la police pour les efforts déployés en vue «d’établir les faits et de traduire les auteurs (du crime) en justice».
Le Parti de l’Assemblée nationale a affirmé, dimanche dans un communiqué sur Twitter, qu’il tente de déterminer «les motifs» du crime, ajoutant que la victime a été en contact avec les Nations unies pour tenter d’obtenir l’asile dans un pays autre que le Liban.