Les campagnes de sensibilisation se multiplient en période estivale contre divers risques et excès dans les habitudes de consommation.
Certains sujets sont toutefois peu ou pas du tout évoqués, à l’exemple de la surutilisation de la climatisation et la pression induite sur la distribution de l’électricité.
L’évocation de cette question peut paraître surprenante ou heurter une opinion convaincue de la disponibilité de cette énergie, par ailleurs largement subventionnée. Un texte mis en ligne ce week-end sur des sites d’information tente d’expliquer qu’il y a plus d’inconvénients que d’avantages dans le fait de baisser excessivement la température de la climatisation, une habitude fortement adoptée par nombre de citoyens désireux de convoquer la fraîcheur hivernale en pleine canicule.
Cela s’avère illusoire même en réglant à 17° au lieu des 24° recommandés, apprend-on dans cette note de sensibilisation, qui prévient contre le risque d’usure précoce de l’appareil dès lors qu’il est soumis à un fonctionnement ininterrompu.
Dans d’autres textes de vulgarisation accessibles sur Internet, la même recommandation est réitérée, mais avec d’autres arguments. Il y est en premier lieu cité le «confort» de l’usager, la température idéale pouvant être maintenue «se situe entre 23 et 27° lors des fortes chaleurs», apprend-on. La préservation de la santé de la personne, sans commune mesure avec le souci lié à la machine, passe par la prévention du choc thermique qui survient lorsque la différence de température avec l’extérieur atteint les 10 degrés. Il n’y a aucun effort de sensibilisation concernant cette problématique, et l’on ne s’aperçoit des signes symptomatiques que devant l’afflux continu dans les pharmacies ouvertes en nombre de jour comme de nuit.
L’autre aspect oublié dans les campagnes lancées au niveau national est la surconsommation de l’énergie électrique, alors qu’il n’y a pas de disjonction entre ce phénomène et les pannes de courant et autres épisodes de délestage qui ont été par le passé la hantise des populations locales. Des organismes spécialisés dans la transition écologique et la maîtrise de l’énergie indiquent qu’en passant d’une température de 22 à 26°, «la consommation d’électricité est divisée par deux».
Le sens de la mesure doit également être prôné en direction des automobilistes.
Les accidents de la circulation, toujours aussi violents et meurtriers, apportent chaque jour la preuve que la vitesse excessive est en cause. Toutes les mesures de contrôle, de surveillance et de répression ont été déployées, mais le fléau continue de sévir, emportant des vies et endeuillant des familles. Tous les usagers de la route savent pourtant, dès les premiers jours de l’obtention de leur permis de conduire, que l’écart en bout de course n’est que de deux minutes après avoir immodérément accéléré durant tout le trajet. Le gain de temps est minime ou insignifiant et le risque d’accident est maximal. C’est sans doute la première leçon à réapprendre dans les auto-écoles. Pour parvenir à «apaiser» efficacement le conducteur, et l’amener à un comportement harmonieux sur la route, il faudra aussi assainir son environnement.
Les excès de vitesse surviennent parfois suite à des situations de blocage et d’engorgement elles-mêmes excessives. Les prétextes à des ralentissements intempestifs sont nombreux et sont réédités régulièrement en dépit des alertes des chauffeurs et des passagers. Les chantiers ouverts sur la route en pleine journée et en milieu de semaine, avec un rythme de travail aléatoire, placent les automobilistes en situation de stress qui empêche une conduite sereine après une demi-heure passée dans ces zones d’attente non annoncées.
Enfin, en réduisant l’intensité des embouteillages dans les villes, cela participerait à stabiliser la circulation sur les rocades et les tronçons autoroutiers limitrophes.