Leur nombre diminue de plus en plus : Fleuriste, un métier en difficulté

18/01/2022 mis à jour: 01:48
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Les nombreux fleuristes installés dans la capitale ne travaillent que durant la saison estivale. Le reste de l’année, leurs commerces tournent au ralenti. 

D’ailleurs, la plupart d’entres eux préfèrent prendre leur congé en dehors de la saison d’été. Les familles achètent les fleurs non pas par penchant romantique, mais seulement par obligation. 

Elles doivent se pourvoir de ce présent empreint d’originalité lors des fêtes de mariages. Bien que ces célébrations soient organisées à n’importe quelle saison de l’année, il n’en demeure pas moins que c’est durant l’été qu’a lieu le plus grand nombre de ces fêtes. 

«C’est durant l’été que notre chiffre d’affaires connaît une sensible amélioration. En hiver, l’activité est réduite considérablement. Nombre d’entre nous préfèrent fermer boutique», confie un fleuriste installé à Bordj El Kiffan. En cette période d’accalmie des intempéries, les fleuristes se préparent à faire face à une demande qui s’annonce croissante. 

Les kiosques commencent à s’embellir, les fleurs y sont à la fête, vous y trouverez la marguerite, le dahlia, l’œillet, en passant par l’altier lys, la pudique tulipe, l’arun majestueux, mais la rose reste la reine incontestée de ce ballet de couleurs, rose, jaune ou rouge, elle est indétrônable. 

«Que peut-on offrir de plus beau à sa future mariée qu’un bouquet de fleurs, en signe d’amour et d’affection», se plait à dire Mourad, un fleuriste installé au centre-ville de Rouiba. 

Le métier de fleuriste à Alger est bien plus qu’une profession, les fleurs nécessitant un entretien de toutes les minutes et surtout un amour inconditionnel. Ce métier nécessite une touche artistique, ne serait-ce que pour réussir les magnifiques compositions florales. 

«Cependant, mis à part les mariages, les gens sont de plus en plus réticents à offrir des fleurs. Cette culture qui était ancrée dans la société algérienne tend à disparaître, notamment avec l’avènement de nouvelles notions, rendant toute expression de joie haram», explique-t-il. Outre, l’absence de la culture des fleurs, les pépinières d’où s’approvisionnent les fleuristes, cultivent de moins en moins de fleurs. 

«Les pépiniéristes préfèrent les arbres fruitiers aux fleurs, car ils sont plus chers à la vente et demandent moins d’entretien», soutient Mourad. 

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