Les rouge et noir décrochent l’étoile pour leur 86e anniversaire

05/06/2023 mis à jour: 19:20
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L’USM Alger avait rendez vous avec son histoire le 3 juin 2023. Elle est rentrée par la grande porte en remportant la coupe de la Confédération contre l’excellente équipe tanzanienne des Young Africans qu’elle avait battue 2-1 au match aller. Le retour s’annonçait difficile malgré la précieuse victoire arrachée à Dar Essalam. 

Le coach Abdelhak Benchikha, dans une déclaration prémonitoire, avait averti : «Le titre est loin d’être gagné face à un adversaire qui a remporté tous ses matchs à l’extérieur». Sa prophétie s’est vérifiée samedi sur la pelouse trempée du stade du 5 Juillet rempli comme un œuf. 

L’équipe tanzanienne a rapidement ouvert le score (5e), plongeant l’USMA dans le doute et ses milliers de supporters dans la peur d’un retour des vieux démons des années où les Rouge et Noir ont perdu une demi-douzaine de finales de coupe d’Algérie. Les visiteurs, flairant le bon coup, ont poussé pour faire le break et combler leur retard. 

Une évidence. L’USM Alger n’était pas dans son jour. Il n’y avait pas trop de liant entre les trois lignes. La défense ne dégageait pas les mêmes garanties de sécurité que lors des précédentes sorties au stade olympique. Pourtant, c’était le même bloc défensif (Redouani, Loucif, Allilat, Belaid) qui protégeait le gardien Oussama Benbot. Le milieu de terrain Chita, Merili, Merbah avaient des difficultés à bloquer l’amorce des attaques adversaires et bien remonter le ballon en direction du trio Bousseliou-Orebonye-Mahious. 

Dans les tribunes, l’inquiétude grandissait au fur et à mesure que les minutes s’égrènaient. Stoïque sur la ligne de touche, le coach Benchikha recadrait ses joueurs et leur demandait de rester concentrés. Les changements qu’il a opérés en remplaçant Benzaza (suspendu et Zouari blessé) par Merili et Merbah n’ont pas produit l’effet escompté. 

Le mieux à faire était de ne pas encaisser un second but en attendant la pause et les éventuels changements à opérer. Le mérite de l’entraîneur usmiste est qu’il a très vite compris que le salut viendrait d’une réorientation de l’organisation du jeu. 

Il a fait rentrer Meziane qui a apporté son expérience et a bloqué le remuant latéral droit adverse qui n’hésite jamais à emprunter le couloir droit pour créer le surnombre dans la zone médiane et perturber l’arrière-garde adverse. Le premier changement de Benchikha a été judicieux. Son équipe était mieux positionnée, ne perdait pas trop le ballon, comme  en première période, et ses attaques étaient mieux élaborées. 

Sur une énième attaque sur le côté, l’attaquant de poche Bousseliou est fauché dans la surface de réparation. L’arbitre Mauritanien siffle enfin le penalty au terme de la troisième faute, cette fois-ci sur Orebonye, dans la surface de réparation. 

La VAR étant aux abonnés absents, le referee Mauritanien n’hésite pas à siffler la faute. Le capitaine Zineddine Belaid, chargé de tirer le penalty, a raté son essai. Tout restait à faire des deux côtés. A partir de cet instant, l’USMA joua la montre. Au fur et à mesure que le temps passait, les visiteurs perdaient leur sang-froid, leur jeu était décousu. 

Une aubaine pour l’USMA et ses joueurs qui savaient que ce n’était pas leur soir. Le titre et la consécration, malgré le résultat de la soirée, défaite 0-1, étaient en marche. Il suffisait de ne pas encaisser un autre but. Mission accomplie. Les puristes diront que l’USM Alger n’a pas bien joué. Personne ne pourra dire le contraire. Ceux qui attendaient ou espéraient un grand spectacle attendront une autre fois. Samedi, ce n’était pas le plus important. 

L’équipe aura le temps de se rattraper, de se racheter. L’essentiel de la soirée était de gagner le trophée continental et le droit de mettre une étoile sur le maillot. Rien que pour cela, l’USMA n’a pas raté son rendez vous avec l’histoire. 

Les Usmistes retiendront le sacre et la magnifique ambiance que les supporters ont créée durant toute la soirée. L’équipe tentera de se rattraper lors de la Supercoupe qui mettra sur sa route le Ahly du Caire ou le Widad de Casablanca. D’ici là, Abdelhak Benchikha aura le temps de préparer la confrontation contre le vainqueur de la Ligue des champions 2022-2023 dans un match gala 100 % Unaf.

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