Le jeune et prometteur technicien Réda Bendris (47 ans) vient de signer une deuxième accession de rang de la division 2 Amateur vers le palier de l’élite professionnelle en dirigeant deux clubs différents. Qui dit mieux ! En vérité, ce jeune entraîneur, depuis sa tendre jeunesse, du temps où il était joueur, a de tout temps préféré plutôt parler sur les terrains qu’ailleurs. Il n’aime pas trop parler.
C’est son caractère. Ce n’est pas de la timidité, c’est plutôt de l’humilité. C’est également à la grande école sétifienne qu’il a tout appris où il a été formé comme joueur et a ensuite commencé son métier d’entraineur.
Là où il a travaillé, ici en Algérie ou à l’étranger, seul ou sous la coupe de grands techniciens, ayant appris ce métier ô combien ingrat et continue d’apprendre chaque jour, il a su tirer un dividende important en le mettant et le gardant soigneusement dans son sac d’entraineur, en le faisant sortir en temps utile pour en faire un bon usage. L’exercice précédent, et à la même période, il a fêté sa première accession historique de la division 2 amateur vers l’élite en compagnie du club de l’US Souf.
C’était lui qui avait assuré le recrutement, tout le travail préparatoire, aidé pas ses adjoints et ce, jusqu’à la consécration finale couronnée d’une accession magistrale. Durant l’intersaison, il a été contacté par le grand club formateur de Kouba. Il avait commencé son travail, comme à ses bonnes habitudes, jusqu’au jour où le destin l’a emmené à rentrer chez lui à Sétif, laissant le club leader. Le repos, ou recul de la scène technique active n’a pas trop tardé. Le technicien Bendris fut sollicité par un autre grand club de l’Ouest algérien à l’histoire footballistique également connue.
C’était le club de l’Espérance sportive de Mostaganem. Lequel club, rappelons-le, avait raté l’accession une saison plutôt à la toute dernière journée à Alger face à l’heureux élu vers l’élite, l’ES Ben Aknoun. N’ayant pas trop tergiversé, il a accepté le difficile et non moins exaltant challenge. Lui qui a déjà gouté à la saveur d’une accession précédente. Autre détail important, l’Espérance de Mostaganem avait quitté le palier de l’élite, il y a de cela 24 années. Le club était en retard de cinq points du leader koubéen.
La concurrence de plusieurs clubs à l’accession était compliquée, rude et impitoyablement serrée. Le début de sa nouvelle aventure avec l’ESM allait commencer justement à la 11e journée de la phase retour face à son ancien club, le RS Kouba. Sans aucune animosité ou de revanche sur le sort, Réda Bendris avait accepté sportivement l’issue de la rencontre soldée par un nul blanc. L’écart de 3 points était maintenu en faveur du RCK. Il retroussa ses manches et commença à travailler avec un groupe de joueurs solidaires, volontaire et surtout avide de retrouver l’élite et prendre sa revanche sur le sort de la saison précédente de la dernière journée
L’aide de Dieu en premier, le jeune président de l’ESM Takie Eddine BIbi, les dirigeants, ses collaborateurs techniques, la grande famille sportive de Mostaganem et particulièrement les supporters de l’Espérance ont chacun de son côté apporté sa contribution que le technicien sétifien savait canaliser pour booster la démarche qui allait être victorieuse à la 29e journée du championnat de la division Amateur. Fait important et historique, dès le coup de sifflet final de la 29e journée de la division Amateur et la consécration officielle de son accession vers le palier professionnel, le premier club à féliciter toute la famille de l’ESM, fut le concurrent direct à l’accession, le RC Kouba.
Un geste sportif et hautement significatif. Un geste de seigneurs. Le football comme on l’aime avec ses propres valeurs et vertus. Du coup et en réalité, cela traduit un autre motif de satisfaction, de considération et de reconnaissance pour la valeur d’abord morale et ensuite technique du technicien Réda Bendris. Respect.