Lors du Forum des îles du Pacifique, les représentants des territoires présents ont convenu de la mise en place d'un partenariat policier commun, perçu comme une démarche visant à limiter l'influence croissante de la Chine dans la région en matière de sécurité.
L'Australie a annoncé mercredi que cette initiative, appelée Initiative de police du Pacifique (PPI), a pour but de renforcer la capacité des pays du Pacifique à gérer les enjeux de maintien de l'ordre et de sécurité intérieure, tout en favorisant l'entraide en cas de besoin.
Ce partenariat prévoit la création de plusieurs centres régionaux de formation policière et la mise en place d'une force multinationale de réaction aux crises. L'Australie, qui a longtemps été un partenaire privilégié de nombreuses nations du Pacifique en matière de sécurité, continuera à jouer un rôle clé dans cette collaboration. Elle a déjà mené des missions de maintien de la paix et a formé des agents de police dans des pays comme les îles Salomon, Nauru, les Fidji, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cependant, la Chine cherche également à étendre son influence dans le Pacifique en soutenant les forces de police locales, notamment par la formation d'unités et la fourniture d'équipements. Aux îles Salomon, par exemple, la Chine a déployé des officiers pour former les policiers locaux aux techniques de tir et aux tactiques anti-émeute.
Cet accord n'est toutefois pas un pacte de sécurité, et les membres du Forum des îles du Pacifique peuvent choisir de ne pas y participer pleinement. Le forum, qui réunit 18 États et territoires associés, y compris la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française, se poursuit jusqu'à jeudi aux Tonga.