Les forces armées vénézuéliennes ont déclaré mardi 6 août qu'elles rejettent les appels «désespérés et séditieux» de l'opposition visant à obtenir leur soutien, réaffirmant leur «loyauté absolue» au président Nicolas Maduro.
Le ministre de la Défense, le général Vladimir Padrino, a souligné dans un communiqué que ces appels cherchaient à saper l'unité des forces armées, tout en réaffirmant leur soutien à Maduro, légitimement réélu selon les autorités électorales.
Contexte de l'élection contestée
Le scrutin présidentiel du 28 juillet a été suivi de tensions et de violences. L'opposition, affirmant que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté 67 % des voix, a appelé l'armée à se ranger «du côté du peuple». Le Conseil national électoral (CNE) a toutefois proclamé Maduro vainqueur avec 52 % des voix. Depuis, les troubles ont fait 24 morts, et le parquet a ouvert une enquête criminelle contre les leaders de l'opposition, Maria Corina et Edmundo Gonzalez Urrutia, pour divers chefs d'accusation, dont l'incitation à l'insurrection.
Réactions internationales
La communauté internationale est divisée. Les États-Unis et l'Argentine reconnaissent la victoire de Gonzalez Urrutia, tandis que l'Union européenne réclame la publication des procès-verbaux de vote. La France et le Brésil soutiennent l'aspiration à une élection transparente, et Washington appelle à des pourparlers pour une transition pacifique. La Colombie, quant à elle, appelle à éviter une escalade de la violence.
Appel au boycott de WhatsApp
Nicolas Maduro a appelé au boycott de WhatsApp, affirmant que l'application est utilisée pour menacer les défenseurs de sa réélection. Ce boycott s'inscrit dans une série de mesures pour contrôler les moyens de communication, le ministère de la Communication ayant déjà transféré des groupes de correspondants sur Telegram.