Les défis de la FAF

06/02/2023 mis à jour: 17:11
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Le CHAN-2022 s’est clôturé dans la peine et la déception. Les Verts ont raté d’un cheveu le sacre continental. Cela sur le plan technique et footballistique. Mais sur celui de l’organisation de l’événement, il a été un succès sur toute la ligne. Les invités de marque, les responsables du football africain l’ont signifié unanimement. Le CHAN-2022 organisé par l’Algérie a dépassé toutes les espérances. De bout en bout, la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (compétition réservée aux joueurs locaux) a été une réussite totale. Sur le plan organisationnel, infrastructurel, transport, déplacement, hébergement, les hôtes de l’Algérie ont grandement apprécié les facilités et commodités offertes durant le tournoi. Les stades flambants neufs et totalement rénovés sont dignes d’abriter les plus grandes compétitions continentales et internationales, ce qui a replacé l’Algérie dans le giron des pays africains capables d’abriter de grandes compétitions. C’est justement ce que notre pays a voulu démontrer à travers le CHAN-2022. Sur ce chapitre, les échos sont plus que favorables dans la perspective d’obtenir l’organisation de la CAN-2025. Très bientôt, les responsables du football algérien seront fixés sur ce sujet. Les promesses n’ont pas valeur d’engagement dans le football. Tous les efforts fournis dans ce sens pendant le CHAN-2022 visaient cet objectif. A savoir obtenir le maximum de soutiens et de voix lors du Comex de la CAF qui tranchera sur le nom du pays qui organisera la CAN-2025.

Les deux enjeux majeurs des prochaines semaines seront, d’abord, d'obtenir l’organisation de la CAN-2025 et ensuite les voix nécessaires pour l’élection du candidat algérien (le président de la FAF) au Comex de la CAF, le 16 mars prochain lors du congrès de la FIFA à Kigali, au Rwanda. Ce sont des enjeux majeurs pour le football algérien, surtout que l'Algérie s’est lancée dans la construction et la rénovation de nombreux stades dignes d’accueillir de grands rendez-vous et événements. Cette stratégie du retour au premier plan africain, dans un premier temps, et mondial, après, doit s’accompagner nécessairement d’une présence accrue et active d’élus algériens dans les organes exécutifs de la Confédération africaine de football et de la FIFA. Là où se dessinent le sort et l’avenir du football tout court. Depuis 2017, l’Algérie a déserté les allées du Comex de la CAF et de la FIFA par la faute de mauvais génies adeptes de la chaise vide. C’est ce handicap qu’il va falloir combler au plus vite. Entre-temps, une féroce adversité contre l’Algérie a pris forme en ces lieux. Le football algérien est depuis 2017 victime d’obstructions caractérisées aux visées qui n’ont rien de commun avec le football. En 2021 au Maroc, le congrès de la Confédération a voté une résolution contre l’admission de la République arabe sahraouie (RASD), sa Fédération de football, à la CAF au motif que tout pays africain qui aspire à être membre de la CAF doit préalablement faire partie des pays membres de l’ONU, ex-société des nations. Cette résolution proposée par la Fédération marocaine était un acte politique dirigé contre l’Algérie. Malheureusement, des délégués algériens présents dans la salle ont voté la résolution sans se rendre compte de la gravité de leur acte. La CAF et toutes les instances sportives africaines sont devenues des espaces et des tribunes que les ennemis de l’Algérie exploitent à fond la caisse profitant de l’absence de représentants algériens.

Il est temps que cette tendance change. Il est impératif donc de récupérer un siège au Comex de la CAF. C’est un peu plus facile que d’obtenir l’organisation de la CAN-2025. Dans le premier cas, cela se passe au niveau du congrès où les 54 membres de la Confédération votent. De nombreux membres de la CAF ont séjourné en Algérie durant le CHAN-2022 et les dirigeants de la FAF ont noué des contacts avec eux. Le 16 mars prochain, le candidat de la FAF, Djahid Zefizef, sera fixé sur les promesses faites à Alger par les délégués africains. Pour la question de la CAN-2025, ce sera un peu plus difficile. Le Maroc, pays candidat à l’organisation de la CAN-2025, dispose d’un atout que l’Algérie n’a pas. Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Faouzi Lekjaa, est un membre influent du Comex de la CAF et de la FIFA. Il a de puissants relais à la CAF. Sa fédération a une trentaine d’accords de partenariat avec des fédérations africaines. Il fera jouer cette carte pour barrer la route à l’Algérie, comme il ne cesse de le faire depuis 2017, date depuis laquelle l’Algérie n’a plus de représentant au Comex de la CAF. Il est temps de réinvestir les instances sportives continentales et ensuite internationales.

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