Les canicules en Europe et aux États-Unis auraient été «quasiment impossibles» sans le changement climatique

25/07/2023 mis à jour: 23:57
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Selon une étude du réseau World Weather Attribution (WWA), les canicules extrêmes récentes, avec des températures records de plus de 50 degrés dans la Vallée de la mort aux États-Unis, 45,3°C en Catalogne et plus de 43°C à Phoenix pendant 24 jours, seraient devenues «quasiment impossibles» sans le changement climatique en Europe et aux États-Unis. Le WWA estime également que le changement climatique a rendu la vague de chaleur en Chine «au moins 50 fois plus probable».

Selon les chercheurs du WWA, le changement climatique a entraîné des canicules plus chaudes, plus longues et plus fréquentes. Ce phénomène n'est plus exceptionnel, et si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites rapidement, ces canicules deviendront encore plus intenses et fréquentes. Le réchauffement climatique causé par la combustion d'énergies fossiles est considéré comme la principale raison de l'intensification de ces canicules, bien que des facteurs naturels puissent également jouer un rôle.

Les conclusions de l'étude reposent sur des données météorologiques historiques et des modèles climatiques comparant le climat actuel avec celui du passé. Les chercheurs ont constaté que les canicules en Europe sont désormais en moyenne 2,5°C plus chaudes, en Amérique du Nord elles augmentent de 2°C, et en Chine de 1°C en raison du réchauffement climatique.

Le mois de juillet 2023 est en voie de devenir le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, selon la Nasa et l'observatoire européen Copernicus. Ce qui était autrefois un événement rare pourrait désormais se reproduire environ tous les 15 ans en Amérique du Nord, tous les 10 ans en Europe du sud et tous les 5 ans en Chine. Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et que le réchauffement climatique atteint 2 degrés, ces canicules pourraient devenir encore plus fréquentes, survenant tous les deux à cinq ans.

La climatologue Friederike Otto souligne l'importance d'arrêter la combustion des énergies fossiles et de réduire les vulnérabilités face aux effets du réchauffement climatique. Pour éviter des conséquences dramatiques pour les populations, elle appelle à une législation internationale sur l'élimination progressive des énergies fossiles lors de la 28e conférence climat des nations unies (COP) en novembre à Dubaï.

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