Lenteurs bureaucratiques : Retards et projets bloqués à la nouvelle ville de Sidi Abdellah

13/03/2022 mis à jour: 05:05
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Quand les commodités de base viennent à manquer à la «Smart city» / Photo : D. R.

La liste des chantiers qui enregistrent du retard à cause de blocages administratifs est longue et suscite beaucoup d’incompréhension parmi les citoyens.

La vie à la nouvelle ville de Sidi Abdellah devient pesante pour des milliers de résidents. Et pour cause, des commodités indispensables font encore défaut, pourtant elles sont bel et bien prévues et budgétisées et n’attendent que le feu vert de la direction du pôle urbain de Sidi Abdellah. Des représentants des citoyens pointent du doigt des «lenteurs bureaucratiques» qui retardent l’avancement des chantiers et la concrétisation des projets d’accompagnement.

La liste des chantiers qui enregistrent du retard à cause de blocages administratifs est longue et suscite beaucoup d’incompréhension parmi les citoyens. A la cité 3000 Logements Aslan, les travaux de l’école primaire sont à l’arrêt, au grand désarroi des parents d’élèves. A la cité 5000 Logements, ce sont les chantiers de réalisation d’un CEM et d’une école primaire qui sont au point mort.

Idem pour le quartier 23, 3000 Logements de Sidi Bennour où le projet d’un nouveau CEM n’avance toujours pas, malgré la désignation d’un bureau d’étude. Faut-il souligner le caractère urgent des établissements scolaires pour les milliers d’élèves appelés à affluer sur cette agglomération urbaine, à partir de la prochaine rentrée. Cela d’autant que de nouvelles familles comptent occuper leurs appartements dès cet été et ainsi inscrire leur progéniture dans les écoles des quartiers en question.

Des résidents disent ne pas comprendre la démarche des responsables du pôle urbain de Sidi Abdellah qui ne semblent pas trop s’en soucier, malgré les requêtes qui leur sont adressées pour débloquer la situation et veiller au parachèvement de projets que l’Etat a, pour autant, prévu et financé.

Mais les lacunes sont loin de se limiter aux seuls établissements scolaires. La réalisation des bâches à eau s’éternise, pourtant elles font partie des structures de base des plans des quartiers en question. Ainsi, malgré leur grande utilité en ces temps de crise d’eau, les bâches à eau prévues, à titre d’exemple, à la cité 2500 Logements site 2 et au quartier 23 sont sans suite alors que celles réalisées aux quartiers 20 et 22 ne fonctionnent toujours pas.

De nombreux citoyens s’offusquent de l’attitude de certains responsables qui les privent de structures programmées, mais bizarrement bloquées pour des considérations d’ordre administratif.

Dans le registre de l’alimentation en eau potable, il est également à signaler que des milliers de logements sont encore sans compteurs de la SEAAL. En conséquence, en cas de problème, cette société n’est pas censée intervenir. Des résidents, bien que consommant gratuitement, demandent à payer et ainsi bénéficier des services et prestations qui leur reviennent de droit.

L’autre inévitable mal qui continue de hanter les résidents de nombreux bâtiments à la nouvelle ville de Sidi Abdellah est celui des pannes ou non mise en marche des ascenseurs. A titre d’exemple, au quartier 23, les habitants de nombreux bâtiments souffrent le martyre de cette situation, alors qu’au quartier 22, les bâtiments sont restés sans ascenseurs depuis leur livraison en 2017.

Des tracasseries quotidiennes qui s’ajoutent à bien d’autres, tel que la lenteur des travaux dans certains projets, que la direction du pôle urbain de la nouvelle ville de Sidi Abdellah et la société Gest-immo tardent à prendre en charge. Pourtant, des instructions pour faire avancer les travaux et améliorer les conditions de vie des habitants ont été données par le wali délégué. 

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