Le Turkménistan veut refermer ses «portes de l’Enfer»

10/01/2022 mis à jour: 20:14
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Surnommé «portes de l’Enfer», un cratère gazier géant est en combustion continue au Turkménistan. Gourbangouly Berdymoukhamedov, le président autoritaire de ce pays reclus d’Asie centrale, a donné l’ordre d’éteindre les flammes qui brûlent depuis 1971, a rapporté, le 8 janvier, la télévision étatique.

Le cratère gazier de Darvaza, situé dans le désert de Karakoum, est devenu la principale attraction touristique du Turkménistan, ex-République soviétique faisant partie des pays les plus fermés au monde.

Le président du pays a estimé que les flammes brûlant dans ce puits large de 70 mètres avaient «un effet négatif sur l’environnement et la santé des populations voisines».

«Nous gâchons des ressources naturelles de grande valeur pour lesquelles nous pourrions recevoir des gains qui seraient utilisés pour accroître le bien-être de notre peuple», a-t-il ajouté, selon des propos diffusés par la télévision d’Etat. Il a par conséquent donné l’ordre aux autorités de «trouver une solution pour éteindre le feu» qui brûle dans le Darvaza.

L’origine de ces «portes de l’Enfer» remonte à 1971, lorsque des scientifiques soviétiques ont accidentellement percé une poche souterraine de gaz, alors qu’ils réalisaient des forages pour trouver des gisements.

Le sol s’est affaissé, créant le cratère. Craignant qu’il n’émette des gaz empoisonnés, les autorités ont décidé d’y mettre le feu, pensant que cela assécherait le gisement. Mais un demi-siècle plus tard, il brûle encore.

Les autorités ont essayé à plusieurs reprises de l’éteindre, sans succès. En parallèle, le Turkménistan s’est efforcé de faire du site, situé à 270 km de la capitale, Achkhabad, un lieu touristique. Le brasier illustre en tout cas l’immensité des réserves gazières sur lesquelles est assis le Turkménistan, dont l’économie est très dépendante des exportations énergétiques.

Le mois dernier, la Russie avait annoncé avoir doublé en 2021 ses importations de gaz depuis le Turkménistan, pays qui veut porter à 100 milliards de mètres cubes ses ventes annuelles à la Chine, contre 40 milliards de mètres cubes actuellement.

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