Le président Abdelmadjid Tebboune a décidé d’interdire l’exportation de tous les produits de consommation importés par l’Algérie. La décision a été prise à l’occasion de la réunion, hier, du Conseil des ministres, selon un communiqué de la présidence de la République.
«Sur proposition conjointe des ministres de l’Agriculture et du Commerce, le président de la République a ordonné l’interdiction de l’exportation de tous les produits de consommation importés par l’Algérie, tels que le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et tous les dérivés du blé», souligne le communiqué.
Selon la même source, le chef de l’Etat demande aussi la criminalisation de l’exportation de ces produits. Il a chargé, à cet effet, selon le même document, le ministre de la Justice de préparer «un projet de loi incriminant l’exportation de ces denrées qui ne sont pas produites localement», en la considérant comme «un acte de sabotage de l’économie nationale».
Selon le même communiqué, le chef de l’Etat exige également le maintien de «l’interdiction totale de l’importation de viande congelée», tout en encourageant «la consommation de viande produite localement». Abdelmadjid Tebboune, ajoute le communiqué, a plaidé en faveur de «l’encouragement des agriculteurs qui approvisionnent le stock stratégique de l’Etat en blé dur et tendre ainsi que des céréales, et cela à travers diverses mesures incitatives, notamment un soutien sous forme de prêts, d’engrais et d’autres avantages».
Le Conseil des ministres a également examiné le projet de loi sur la promotion des investissements. «Le Président a ordonné au gouvernement d’enrichir le document en vue d’élaborer une nouvelle loi visant à promouvoir l’investissement, à travers la consécration du principe de la liberté d’investissement et d’initiative, la garantie de la stabilité du cadre législatif de l’investissement pour une période d’au moins dix ans et en simplifier les procédures tout en réduisant le champ d’appréciation de la direction chargée du traitement des dossiers d’investissement, notamment ceux qui comptent sur l’autofinancement», lit-on dans ce communiqué.