La région somalienne séparatiste du Somaliland a accusé dimanche la Somalie d'avoir attaqué ses soldats, dans un climat de tension croissante malgré un cessez-le-feu décrété depuis deux jours, ont annoncé les autorités du Somaliland.
Les violences ont démarré lundi entre les forces armées du Somaliland et des milices loyales au gouvernement central somalien dans la ville disputée de Las Anod, dans la république autoproclamée du Somaliland. Les affrontements avaient commencé quelques heures après que des chefs coutumiers du territoire de Sool, où se trouve Las Anod, avaient publié une déclaration s'engageant à soutenir «l'unité et l'intégrité de la République fédérale de Somalie», exhortant les autorités du Somaliland à retirer leurs forces de la région.
Cessez-le-feu depuis dix jours
Dimanche matin, «des forces armées du gouvernement fédéral de la Somalie ont commencé à attaquer des forces militaires du Somaliland», selon un communiqué des autorités de la république autoproclamée, précisant avoir envoyé un «avertissement» à Mogadiscio. Aucune précision n'a été donnée sur un éventuel bilan de cette attaque.
Les autorités d'Hargeisa, la capitale du Somaliland, ont également appelé dans le communiqué la communauté internationale à faire pression sur la Somalie «pour retirer ses forces (armées, ndlr) de la frontière avec le Somaliland». Mogadiscio n'avait pas officiellement réagi dimanche.
Les autorités du Somaliland avaient décrété vendredi soir un cessez-le-feu, et avaient accusé dès le lendemain des milices d'avoir attaqué ses soldats. Il est difficile d'obtenir un bilan précis des affrontements. L'ONU avait affirmé mardi qu'au moins 20 personnes avaient été tuées dans ces affrontements et a réclamé aux autorités une enquête. Samedi, la Croix-Rouge avait annoncé dans un tweet qu'un de ses volontaires avait été tué par balle et avait appelé «à la retenue et à l'accès à des acteurs humanitaires neutres et impartiaux».