L’assouplissement des textes réglementaires régissant les coopératives agricoles algériennes, mis en vigueur depuis 2020, a permis l’émergence de plus de 160 nouvelles coopératives, a indiqué, samedi à Alger ,un responsable au ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Sur les 204 coopératives agréées que compte le secteur agricole conformément à la nouvelle réglementation en vigueur depuis 2020, 62 ont été nouvellement créées. C’est ce qu’a déclaré Ali Zoubar, chargé de la direction de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, lors d’une rencontre organisée par la Chambre nationale de l’agriculture (CNA), en partenariat avec le Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA).
La conférence tenue sous le thème «L’importance du système coopératif dans l’organisation des filières et leur développement» a permis aux participants de mettre en exergue le rôle des associations professionnelles dans le développement du secteur. La nécessité de s’organiser en coopératives a toujours été soulevée dans le débat sans pour autant que les actions suivent et que le terrain soit facilité aux agriculteurs qui font face à de nombreuses entraves administratives dans ce cadre.
Ce qui fait qu’aujourd’hui, les coopératives tardent à jouer leur rôle dans le développement du secteur. Et ce d’autant que les données manquent à ce sujet. Une étude est d’ailleurs prévue sur la situation des coopératives en Algérie. Elle sera lancée en 2023 par le PASA.
L’objectif étant de cerner les besoins et les préoccupations des coopératives de différentes filières en mettant en lumière les points forts et les points faibles de chacune d’elles et d’apporter par la suite les ajustements nécessaires.
Un effort est consenti dans ce sillage du côté de la CNA qui travaille, selon son président Yazid Hambli, en étroite collaboration avec les autorités publiques pour améliorer l’environnement de travail des regroupements professionnels et leurs conditions de travail, notamment depuis la révision des textes juridiques encadrant les coopératives.
Selon le président de la Chambre, le défi pour les professionnels de l’agriculture est de pouvoir s’organiser en entités économiques viables afin de valoriser au mieux les produits et à contribuer à leur bien-être personnel et à celui de leur environnement.
«L’organisation en coopératives est la meilleure voie pour atteindre cet objectif», a-t-il insisté.
Outre leur rôle dans la croissance des rendements et l’écoulement de la production sur les marchés, M. Hambli a mis en avant la contribution des coopératives dans le développement local et la lutte contre la pauvreté à travers le redéploiement d’une économie sociale et solidaire.
Pour rappel selon le nouveau cadre réglementaire en vigueur depuis 2020, les coopératives peuvent effectuer ou faciliter toutes les opérations concernant la production, la collecte, la transformation, le conditionnement, le stockage, la commercialisation et l’exportation des produits agricoles de leurs adhérents. Les coopératives agricoles peuvent par ailleurs présenter trois formes, à savoir, la coopérative agricole de services spécialisés, la coopérative agricole par filière et la coopérative agricole polyvalente.
La coopérative agricole de services spécialisés a pour objet de fournir des prestations de services précises.
La coopérative agricole par filière exerce toutes les activités qui concernent une filière, à savoir, la production, la collecte et l’approvisionnement en facteurs de production propres à la filière, l’importation des intrants et des équipements, la transformation et le conditionnement, la commercialisation et l’exportation de la production de la filière.
Pour le troisième type, à savoir la coopérative agricole polyvalente, elle constitue une forme de coopérative poursuivant plusieurs objectifs en relation avec la polyvalence des activités de ses adhérents .