Le secrétaire général de l’UGTA reçu à la présidence : Tebboune poursuit les consultations

25/05/2022 mis à jour: 23:31
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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, poursuit les consultations qu’il a entamées le 9 mai dernier. Lundi, c’est le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, qui a été reçu au palais d’El Mouradia.

 Si l’objet de ces rencontres n’a pas été explicitement exprimé, il semble que les discussions tournent, entre autres, autour de l’initiative de «rassemblement» du chef de l’Etat, si l’on s’appuie sur les déclarations faites par les invités de ce dernier à la fin des rencontres. 

«L’UGTA reste fidèle à ses principes ancrés et salue la démarche et l’initiative de rassemblement initiée par le président de la République à travers son appel à tous les Algériens, sans exclusive aucune, au resserrement des rangs», a déclaré Labatcha à l’issue de l’audience que lui a accordé Tebboune. «L’UGTA réitère, encore une fois, sa disponibilité à contribuer à cette initiative en vue de réaliser les objectifs suprêmes au mieux de l’intérêt et de l’unité du pays», a-t-il encore ajouté. 

Cette audience s’ajoute à celles qui ont été accordées entre les 9 et 12 mai, à plusieurs responsables de formations politiques, à savoir Soufiane Djillali (Jil Jadid), Abdelkader Bengrina (El Bina), Abdelaziz Belaid (El Mostaqbal), Abderrazak Makri (MSP), Tayeb Zitouni (RND) et Abou El Fadhl Baadji (FLN), ainsi que l’ex-ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi. 

Comme dans le cas du SG de l’UGTA, lundi, plusieurs de ces personnalités ont évoqué cette initiative de «rassemblement», dont, faut-il le signaler, les contours et les objectifs n’ont pas été explicités. Il était principalement question de la nécessité d’asseoir un «front interne» pour faire face aux différents défis qui se présentent au pays. Abdelaziz Rahabi avait déclaré à cet effet «avoir écouté l’approche du président de la République concernant certaines questions internes portant principalement sur la nécessité d’asseoir un front interne solide et de promouvoir la culture du dialogue et de la consultation permanente entre le pouvoir exécutif, les partis politiques, les syndicats, la société civile et les personnalités indépendantes». 

De son côté, Tayeb Zitouni, du RND, a évoqué cette nécessité d’édifier «une classe politique et un front interne forts, impliquant tous les acteurs politiques et la société tout entière». 
 

«Dessiner les contours de l’Algérie nouvelle…»
 

A noter, par ailleurs, que certains chefs de partis de l’opposition ont déjà exprimé leur scepticisme par rapport à cette initiative. On citera, par exemple, ceux du RCD et du MDS. Il est utile de rappeler, en dernier lieu, que la «main tendue» de Abdelmadjid Tebboune a été évoquée pour la première fois le 3 mai dernier dans une dépêche APS portant le titre : «Abdelmadjid Tebboune, le président rassembleur». 

Deux jours plus tard, le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, prend le relais en lançant un appel aux «acteurs de la société» pour «adhérer à la démarche pour asseoir les bases et dessiner les contours de l’Algérie nouvelle». 

C’est le 7 mai que le chef de l’Etat a évoqué ce «front interne» dans un message adressé à l’occasion de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945. «Partant de là, on pourra interagir avec le monde extérieur et faire face aux tensions et fluctuations successives avec un front interne soudé en mesure de consolider la place de l’Algérie dans le contexte des nouveaux équilibres que connaît le monde», a déclaré Tebboune, avant d’ajouter : «Un front interne capable de déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contrevérités hostiles qui ne feront pas renoncer l’Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques.» 

Deux jours après cette déclaration, il a commencé à recevoir des chefs de parti au siège de la Présidence.

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