Israël est décidé à poursuivre sa guerre totale contre les populations à Ghaza et au Liban. Le Premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Netanyahu, s’est engagé hier devant l’ONU à continuer ses attaques au Liban et à Ghaza «jusqu’à la victoire».
«Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n’a pas d’autre choix», a-t-il lancé, au cinquième jour de meurtrières frappes aériennes au Liban. Ces opérations se poursuivront «jusqu’à ce que tous nos objectifs soient atteints», a-t-il ajouté devant l’Assemblée générale de l’ONU, dans un discours boycotté par plusieurs délégations, constate l’AFP.
De nombreux délégués et diplomates ont quitté la salle à l’arrivée du dirigeant israélien. Commentant sur son compte X une vidéo où l’on voit plusieurs personnes s’en aller, l’ambassadeur palestinien adjoint auprès des Nations unies, Majed Bamya, a jugé que Netanyahu n’avait «rien à faire à la tribune de l’Assemblée générale». Il l’a accusé d’être «responsable de génocide, nettoyage ethnique et colonisation et son gouvernement d’avoir tué le plus grand nombre, dans l’histoire récente, d’enfants, travailleurs humanitaires, employés de l’ONU et journalistes en une seule année».
«Cette guerre peut se terminer. Tout ce que le Hamas a à faire, c’est de se rendre, déposer les armes et libérer les otages», a déclaré le responsable israélien. «S’ils (les combattants du Hamas) ne le font pas, nous nous battrons jusqu’à obtenir une victoire, une victoire totale. Il n’y a pas d’alternative», poursuit-il.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a dénoncé hier les «mensonges éhontés» du Premier ministre israélien lors de son discours devant l’ONU. Le dirigeant israélien «poursuit ses mensonges éhontés et intensifie ses menaces contre les peuples de la région, tout en poursuivant son cycle de crimes pour inclure (le) Liban», a accusé le Hamas dans un communiqué, repris par l’AFP.
Le dirigeant sioniste s’en est pris, dans son discours de 35 minutes, à l’Organisation des Nations unies avec laquelle les relations sont exécrables : «Je vous le dis, jusqu’à ce qu’Israël, jusqu’à ce que l’Etat juif soit traité comme les autres nations, jusqu’à ce que ce marécage antisémite soit asséché, l’ONU sera considérée par les gens justes comme rien de plus qu’une farce méprisante.»
Nasrallah ciblé
De violentes frappes aériennes ont visé hier le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, ciblant, selon des télévisions israéliennes, le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui est indemne, selon une source proche de la formation. Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, les plus violentes depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, selon une source proche du mouvement.
Une vidéo obtenue par l’AFP montre une énorme explosion et d’épaisses colonnes de fumée s’élevant au-dessus des immeubles situés dans la banlieue sud. Israël a déclaré avoir mené une «frappe précise» sur le «quartier général» du Hezbollah.
Le chef du mouvement de résistance libanais, Hassan Nasrallah, «va bien» a assuré une source proche de l’organisation sous le couvert de l’anonymat. Au moins deux personnes ont été tuées et 76 blessées dans les bombardements, a annoncé le ministère de la Santé libanais, précisant qu’il s’agissait d’un premier bilan et que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres. Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, selon une source proche du Hezbollah.
La violente frappe aérienne israélienne, menée hier contre le bastion densément peuplé du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, constitue «une dangereuse escalade» qui «change les règles du jeu», a affirmé l’ambassade d’Iran au Liban.
Dans une réaction sur X, l’ambassade d’Iran a écrit que les auteurs de ce «massacre» allaient «recevoir le juste châtiment».