Le prix du Brent clôture la semaine à près de 113 dollars : La tendance reste orientée à la hausse

22/05/2022 mis à jour: 05:10
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Les prix du pétrole ont terminé la semaine sur une note haussière, dopés par l’actualité liée au conflit en Ukraine. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a affiché une augmentation de 0,44% pour se vendre à 112,55 dollars à la séance de clôture de vendredi soir. 

Le West Texas Intermediate a même affiché une plus forte hausse, avec 2,74% et un prix de vente de pas moins de 113,23 dollars. Il s’agit de sa quatrième semaine consécutive de gains. Le Brent a, quant à lui, gagné environ 1% la semaine écoulée, rattrapant ainsi sa chute de 1% enregistrée la semaine d’avant. 

Contrairement aux pronostics de certains analystes, qui craignaient un effet de recul de la demande du fait du ralentissement de la croissance économique et suite aux menaces d’interdiction européenne du pétrole russe, le marché est resté attentif à d’autres facteurs. «La tendance reste orientée à la hausse…» prédisent de nouvelles analyses, notamment en raison de la réouverture de la Chine et la pression exercée sur les ventes russes. «Le marché de l’énergie s’attend à ce que la levée de certaines restrictions sur le coronavirus à Shanghai stimule la demande d’énergie», note-t-on, surtout que la Chine est le premier importateur de brut au monde. 

L’UE continue de chercher des pistes de durcissement des sanctions contre la Russie, en visant notamment l’interdiction à ses membres d’importer du pétrole russe. Une proposition qui n’a pas reçu pour l’heure l’aval de tous les Européens, qui restent pour un certain nombre d’entre eux dépendant des hydrocarbures russes, à l’instar de la Hongrie. 

L’Allemagne a réduit de plus de la moitié ses importations de brut russe et élabore un plan pour l’utilisation d’un système d’enchères afin de rationner les approvisionnements dans le cas où la Russie couperait son gaz. Une option qui pourrait arranger les grandes entreprises mais pas les petites, craignent les spécialistes, en mettant en doute l’aboutissement de la menace d’embargo européenne. 

Cette dernière ne semble pas émouvoir le géant russe, qui vient d’annoncer sa décision de suspension de livraison de gaz à son voisin finlandais. Des éléments qui tendent à surchauffer le marché et hisser davantage les prix du baril. «Les risques sur l’offre continuent à tendre le marché et demeurent le principal facteur d’orientation», estime l’analyste Bart Melek, en notant que les perspectives d’un embargo auront un impact certain sur les prix. Ceci alors que l’OPEP tient à son programme de retenue sur l’offre pétrolière. Aux Etats-Unis, les majors font la course à la production en misant sur le renforcement des moyens et plate formes pétrolières et gazières. 

Selon le décompte Baker Hughes, il s’agit de la neuvième semaine consécutive où les entreprises américaines ont mis le plein en termes de création de nouvelles plateformes pétrolières. «La plupart des petits producteurs réagissent aux prix élevés et aux pressions du gouvernement pour augmenter la production… Le nombre d’appareils de forage est un indicateur de la croissance future», rapporte Reuters. Aux Etats-Unis, la fièvre agite également les prix de l’essence et du gasoil. 

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