«La colonisation de peuplement que nous avons endurée et combattue pendant un siècle et un tiers de siècle est sans égale dans les annales du colonialisme», a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a évoqué, jeudi, le «lourd tribut» que l’Algérie a payé pour recouvrer son indépendance. S’exprimant dans un message rendu public à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance, le chef de l’Etat a mis en avant la nature unique du colonialisme qu’a subi l’Algérie.
«La colonisation de peuplement que nous avons endurée et combattue pendant un siècle et un tiers de siècle est sans égale dans les annales du colonialisme», a-t-il affirmé, soulignant que «notre Fête d’indépendance nationale est bien plus qu’un repère de gloire et une fête nationale pour exalter les hauts faits». Le président Tebboune a insisté sur le fait que la lutte livrée par le peuple algérien pour vaincre le colonialisme destructeur et arracher son indépendance est «sans égale dans les autres nations».
Elle est unique, «que ce soit en termes de sacrifices et de résilience du peuple ou de férocité de l’ennemi», a-t-il poursuivi dans son message. Il en veut pour preuve le nombre de martyrs.
«Il suffit de rappeler le chiffre d’un million et demi de chouhada pour que chacun, à travers le monde, mesure l’ampleur des sacrifices et la grandeur des épopées et des hauts faits», a-t-il indiqué. «C’est pour nous une immense fierté et un legs inestimable», a-t-il ajouté.
Rivières de sang
L’Algérie, a assuré le chef de l’Etat, demeure «fidèle à l’héritage des chouhada et à notre glorieuse Révolution». «Elle est pleinement consciente que l’indépendance dont nous jouissons aujourd’hui a été arrachée au prix de rivières de sang pur et de caravanes de symboles qui se sont sacrifiés pour la liberté.»
«Nous resterons mobilisés pour honorer ces sacrifices, préserver le legs des chouhada et protéger notre patrie afin que d’autres jalons soient posés dans l’édifice de l’Algérie rêvée par les vaillants chouhada», a-t-il assuré, relevant l’attachement de l’Algérie à la référence novembriste et mesurant la symbolique de l’indépendance et la portée de son évocation.
L’Algérie, selon lui, «avance aujourd’hui résolument sans jamais perdre de vue, dans tous ses choix, décisions, positions et projets, ce que la Révolution de Novembre a tracé et l’indépendance à laquelle elle a abouti». «Une indépendance, a-t-il précisé, que le monde entier sait avoir été arrachée au prix d’un lourd tribut.»
Le chef de l’Etat a poursuivi son message en soulignant les défis que l’Algérie a dû relever durant les précédentes années, que ce soit sur le plan interne ou externe.
«L’Algérie a triomphé»
La victoire face aux nombreux obstacles a été réalisée grâce, a-t-il souligné, à «la sincérité et la détermination des hommes et la conscience de la noblesse de la mission». «Oui, l’Algérie a triomphé. Elle a triomphé en retrouvant le giron de ses enfants, l’honneur de son nom et la place qui lui sied.
L’Algérie a réussi à redonner confiance en un avenir meilleur, à renforcer la cohésion nationale, à raviver l’espoir et à relancer l’économie. Elle a aussi réussi à conforter les catégories vulnérables et à gagner la confiance des jeunes femmes et des jeunes hommes», a-t-il martelé, tout en indiquant qu’elle a retrouvé «l’image qui lui sied au niveau régional et international».
Aussi, le président Tebboune a affirmé que «l’Algérie a triomphé par sa voix audible et sa place préservée dans le concert des nations». «Elle a triomphé en éveillant les consciences, de par le monde, sur la situation humanitaire tragique en Palestine, pays frère», a-t-il ajouté. Selon lui, «le meilleur reste à venir».
Le chef de l’Etat a assuré que l’évocation de l’indépendance nationale ne fait que «renforcer notre détermination et nous permettre de mesurer la chance que nous avons d’appartenir à un pays de la grandeur et de l’importance de l’Algérie, ce grand pays qui a toujours su compter sur ses enfants, même dans les pires circonstances».
Il a mis en avant le fait que les Algériens ont toujours répondu présent à l’appel de leur pays, un pays qu’ils chérissent et auquel ils répondent présent «à chaque fois qu’il est question d’une échéance sensible et cruciale pour en être dignes».
Le président de la République a conclu son message en s’inclinant devant la mémoire de nos vaillants chouhada. Hier, il s’est recueilli à la mémoire des martyrs en déposant une gerbe de fleurs au sanctuaire des Martyrs à Alger.
Le président se recueille à la mémoire des martyrs de la Révolution
Le président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, s'est recueilli, hier, au sanctuaire des Martyrs (Alger) à la mémoire des martyrs de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, à l'occasion de la célébration du 62e anniversaire de la Fête de l'indépendance et de la jeunesse.
Le président de la République a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et récité La Fatiha du Saint Coran à la mémoire des chouhada de la Guerre de Libération nationale.
Le président de la République était accompagné, lors de ce recueillement, du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du Premier ministre, Nadir Larbaoui, du chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général d'armée Saïd Chanegriha, du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, ainsi que de membres du gouvernement.