Les deux chefs de parti et les représentants du patronat semblaient satisfaits de la teneur des discussions qu’ils ont eues avec M. Tebboune et ont unanimement salué la démarche présidentielle.
Le président Tebboune poursuit sa série de consultations en recevant, mercredi dernier, Lakhdar Benkhellaf, président du conseil consultatif du Front pour la justice et le développement (FJD). L’audience s’est déroulée au palais d’El Mouradia en présence du directeur de cabinet de la Présidence, Abdelaziz Khellaf.
Le chef de l’Etat a reçu le même jour le président du parti El Hokm Errached, Aïssa Belhadi, et jeudi, il s’est entretenu avec les chefs de quatre organisations patronales.
Il s’agit, en l’occurrence, du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula ; du président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli ; de la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Saida Neghza, et du président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Lakhdar Rekhroukh.
Les deux chefs de parti et les représentants du patronat semblaient satisfaits de la teneur des discussions qu’ils ont eues avec M. Tebboune et ont unanimement salué la démarche présidentielle. «Le rassemblement ne peut être rejeté par nulle personne sensée qui tient à sa religion et à sa patrie», a résumé Lakhdar Benkhellaf, d’après une déclaration citée par l’APS.
Le leader du FJD a fait savoir que les échanges qu’il a eus avec le président de la République ont, entre autres, porté sur des questions économiques et sociales. Le responsable politique a noté une totale «convergence sur la nécessaire préservation du caractère social de l’Etat algérien».
M. Benkhellaf s’est félicité dans la foulée de l’engagement affirmé par Abdelmadjid Tebboune de maintenir le soutien du gouvernement aux classes déshéritées, en insistant en même temps sur le fait que l’aide de l’Etat ira à ceux «qui en ont véritablement besoin». Lakhdar Benkhellaf a plaidé, en outre, pour la promotion de l’investissement productif et appelé dans ce sens à ce que la nouvelle loi sur l’investissement «remédie aux lacunes induites par les politiques erronées du passé».
«Un front interne solide»
De son côté, Aïssa Belhadi a déclaré, au terme de son entrevue à El Mouradia, que «le président de la République déploie des efforts pour répondre à la volonté populaire et aux aspirations de l’élite politique et de la société civile», indique l’APS. M. Belhadi estime que lesdites élites «sont appelées à accomplir leur rôle et à adhérer à la démarche du Président afin de concrétiser cette aspiration collective».
L’Algérie, selon le SG d’El Hokm Errached, «est sortie d’une crise politique après la présidentielle de 2019, et s’est engagée dans un grand chantier politique, en concrétisation des engagements du président de la République, à commencer par la réforme politique traduite notamment par un amendement constitutionnel au diapason des exigences de l’heure».
Pour lui, le projet du président Tebboune, «consistant à mener l’Algérie à bon port, doit être édifié sur la base d’un front interne solide, composé d’enfants de l’Algérie à l’intérieur et à l’extérieur du pays». Aïssa Belhadi exhorte dès lors les Algériens à faire front autour de ce projet et à «préserver et valoriser hautement la stabilité que connaît le pays».
Pour sa part, Lakhdar Rekhroukh a assuré que «les entretiens avec le chef de l’Etat étaient très constructifs, et nous en sommes sortis optimistes quant au programme de Monsieur le président visant la relance de l’économie nationale (…). Nous allons transmettre cet optimisme aux autres organisations», rapporte l’APS.
Ces entretiens ont permis également, ajoute le président de l’UNEP, de transmettre au premier magistrat du pays «les préoccupations des investisseurs et des gestionnaires», et la concertation lancée par Abdelmadjid Tebboune avec le monde économique témoigne, selon lui, du «grand intérêt qu’il accorde à ce secteur sensible». Lakhdar Rekhroukh a souligné, par ailleurs, que nos capitaines d’industrie sont déterminés à «unifier les rangs en vue de relancer la croissance économique»