Le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, était, samedi, à Jijel pour une visite de travail. Au cours d’une rencontre avec les responsables de la wilaya et les maires, tenue à la salle des délibérations de l’APW, en présence du wali et du P/APW, le premier responsable de Sonelgaz a expliqué que le but de ces visites et se rapprocher du citoyen et appliquer les instructions du président notamment en matière de raccordement des zones d’ombre, des exploitations agricoles et des zones industrielles. Il ajoutera qu’il est aussi venu pour résoudre les problèmes qui se posent, et prendre les décisions qui s’imposent.
À ce propos, il se félicitera de la couverture en électricité, jugée «avancée» dans la wilaya qui a atteint les 98% ainsi qu’une desserte de 22 communes sur les 28 en matière de gaz. Outre les communes de Djimla et de Béni Yadjis qui attendent l’achèvement et la réception du projet d’ici le mois de novembre prochain, il demeure que les communes de Bordj T’har, Erraguene, Ouled Rabah et Selma qui totalisent 5 500 foyers, doivent encore attendre un montage financier dans lequel Sonelgaz participe à concurrence de 35% du montant des projets.
Pour les projets liés aux zones d’ombres, il dira qu’ils ont été soit déjà réalisés ou sont en cours alors que pour le raccordement des exploitations agricoles, il avancera leur réception à 100% d’ici la fin de l’année, avant de préciser qu’actuellement plus de 18000 exploitations agricoles ont été raccordées à l’échelle nationale, ajoutant que ce chiffre sera hissé à 30 000 exploitations, d’ici fin décembre prochain. En matière de production d’électricité, la capacité dans la wilaya de Jijel est de 320 MVA (mégavoltampère), desquels seulement 60% sont utilisés actuellement.
La réception d’ici octobre ou novembre prochain des deux postes de transformation de l’électricité de 400/220 KV et 220/60 KV de Ouled Yahia, dont la première pierre avait été posée en octobre 2014 sera aussi d’un important apport, indiquera le PDG de Sonelgaz. À propos des zones industrielles, il dira que pour la zone de Bellara, elle est alimentée en électricité depuis deux années. Quant à celle de Djendjen, qui est déjà alimentée, dira-t-il, nous sommes prêts si des investisseurs en font la demande. Pour ce qui de l’exportation d’énergie, il dira que l’État a énormément investi pour permettre d’avoir une production de plus de 24 000 MW (mégawatt) alors que nous consommons que 14 000 MW, c’est-à-dire que nous avons un excédent. Avec les investissements en cours de réalisation, ce dernier augmentera à l’horizon 2030 pour atteindre 28 000 à 29 000 MW, sans l’ambition programme national de 15000 MW dans le photovoltaïque.
Ainsi, et outre les 500 MW d’électricité exportés vers la Tunisie, le même responsable affirmera qu’une étude est en cours avec les Italiens pour la réalisation à partir de Annaba, d’un câble sous-marin de plus de 250 km.
Un défi dira-t-il qui pourrait être une porte pour l’Europe. La réalisation de ce câble prendra, indiquera-t-il entre 4 et 5 ans. Le PDG tiendra à préciser aussi qu’on «n’est pas dans le renforcement, mais dans l’augmentation des capacités» avant d’aborder la refonte du groupe qui est passé de 36 filiales seulement 14 entités.
A propos des pertes générées par les agressions sur les réseaux, il se réjouira que ce taux ait baissé de 26 à 9%, un chiffre qui se rapproche de la norme internationale située autour des 7%.
Pour ce qui est des créances de Sonelgaz, il avancera le chiffre de 161 milliards de dinars à fin 2021, alors qu’elles s’établissaient à 220 milliards DA au 1er trimestre 2021. «Aujourd’hui, ajoutera-t-il, on est à 140 milliards DA et on ambitionne de l’abaisser à moins de 100 milliards DA à fin 2022.»
Adjal rappellera que la société n’a pas procédé à des coupures pendant deux années à cause de la pandémie Covid-19, ce qui a contribué à la hausse des créances. D’où son appel, à la fin, aux clients de Sonelgaz pour régler leurs factures.