Le nouveau manager général de l’équipe nationale s’est déplacé à Douala : Djahid Zefzef s’est exposé pour rien

23/03/2022 mis à jour: 14:30
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Première séance des Verts à Malabo, en Guinée équatoriale

L’équipe nationale prépare le rendez-vous de vendredi contre les Lions Indomptables à Malabo en Guinée Equatoriale, conformément à ce qui a été décidé le lendemain du tirage au sort effectué à Yaoundé en janvier dernier, en pleine Coupe d’Afrique des nations. 

Jusque là tout s’est passé comme prévu. Le nouveau manager général de l’équipe nationale s’est déplacé à Douala, où se jouera le match aller, il en a profité pour faire un saut en Guinée Equatoriale, proche de Douala, pour fixer le cadre de la préparation du match du 25 mars. Quelques jours après son retour au pays, une polémique a éclaté au sujet du lieu du stage en Guinée Equatoriale. 

Des officiels l’ont déclaré et c’est la presse qui a été mise au banc des accusés comme si indiquer le lieu du regroupement (Malabo) relevait du secret d’Etat. S’en est suivie une succession de critiques et même d’accusations contre la presse et les journalistes. La frénésie s’est emparée de tous les officiels qui, à l’unisson, ont cherché à conditionner l’opinion sportive au simple motif (fallacieux) que le lieu du stage des Verts a été divulgué. 

A partir de là, le manager général est entré en jeu pour préparer la riposte contre les journalistes indélicats qui ont commis un crime de lèse-majesté en dévoilant le lieu et la durée du stage préparatoire à la rencontre du 25 mars à Douala. 

Dans la foulée, la fédération lui a emboité le pas en annonçant sur son site officiel qu’il n’y aura aucune activité média lors du stage de Malabo. Djahid Zefzef s’est chargé de le confirmer à des organes de presse. Le message était le suivant : aucun journaliste ne doit s’approcher de l’équipe nationale à Malabo. Tout ce que la fédération comprend d’officiel a acquiescé. Les journalistes ont été informés qu’ils étaient persona non grata à Malabo. 

Vraiment, une première dans l’histoire et les annales du football algérien. Malheureusement pour le manager général, rien ne s’est passé comme il l’avait prévu. Un journaliste (télévision) s’est déplacé à Malabo, s’est approché des joueurs et du staff technique, dont le sélectionneur national, Djamel Belmadi, et s’est acquitté le plus normalement du monde de la mission qui lui a été confiée par son organe. Djahid Zefzef avait l’air fin vis-à-vis des journalistes qui se sont inclinés devant l’oukase qu’il a décrété. 

Résultat des courses, au lieu de parler du stage à Malabo, de la forme des joueurs, des conditions de préparation du grand rendez-vous de vendredi, la presse nationale s’est branchée sur l’interdiction de s’approcher de la sélection, des mobiles et motivations de cette décision et surtout sur l’identité de tous ceux qui ont partagé cette décision d’un autre âge. 

Djahid Zefzef ne pouvait prendre seul pareille décision. Il est monté au front et derrière lui personne ne semblait concerné par l’interdiction imposée aux journalistes de se rendre à Malabo. Rien, ni aucun mobile ne saurait justifier cet acte de défiance vis-à-vis de la presse algérienne. Le manager général de l’équipe nationale a-t-il été roulé dans la farine par des cercles qui gravitent autour de la sélection ? 

De quel crédit peut-il jouir auprès de la presse après ce triste épisode ? L’endossera-t-il tout seul au nom d’une raison dont seuls ses commanditaires connaissent les tenants et les aboutissants. Pour le faire sortir par la petite porte, il n’y avait pas mieux à faire.

 Si tant est que cette version est vraie, l’intéressé n’a plus rien à faire avec l’équipe nationale et la fédération. Remettre le tablier et rentrer chez lui serait la moindre des choses et préserver sa crédibilité façonnée des années durant à la fédération et avec l’équipe nationale.
 

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