Le Musée de l’Etusa à Alger : Un témoin du temps qui restitue les mutations historiques et sociales

21/07/2024 mis à jour: 19:04
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Différents modèles de véhicules utilisés depuis 1882 - Photo : D. R.

Baptisé du nom du martyr de la Révolution Tahar Rabia, ancien employé de cet établissement, tombé au champ d’honneur le 29 décembre 1961.

Le Musée de l’Etablissement des transports urbains et suburbains d’Alger (Etusa), inauguré, en fin de semaine, à Alger, se dresse tel un témoin du temps qui restitue les mutations historiques et sociales depuis la fin du XIXe siècle à la période post-indépendance, puis contemporaine.

Baptisé du nom du martyr de la Révolution, Tahar Rabia, ancien employé de cet établissement, tombé au champ d’honneur le 29 décembre 1961, le musée se déploie sur les trois espaces, de la grande cour, du sous-sol et du premier étage, du centre de formation de l’Etusa à Alger.

Ainsi, le regard du visiteur est d’entrée attiré par les différents modèles de véhicules utilisés depuis 1882, époque des Omnibus à chevaux, passant par ceux de la période des années 1960-1970 et les bus électrifiés, les téléfériques et autres maquettes de bus anciens, ainsi que les tenues de travail des employés, les outils de contrôle, les petits appareils à levier manuel pour la distribution des tickets, les gros moteurs de véhicules et les pièces de rechange, entre autres.

Le premier étage présente une exposition de photographies et de vidéos diffusées en boucle sur des écrans de télévisions, restituant des carrières militantes de quelques employés-martyrs de la révolution, et les parcours professionnels singuliers d’artistes ayant travaillé à plein temps ou en extra, dans ce grand établissement de transport urbain, à l’instar du regretté Dahmane El Harrachi, le plasticien Denis Martinez ou encore, Abdelmadjid Meskoud, présent à cette cérémonie inaugurale, et à qui une distinction honorifique a été remise.

Dans la partie sous-sol du musée, d’anciens modèles de voitures suscitent davantage l’émotion et réveillent le sentiment nostalgique du passé, où l’Etablissement de transport urbain à Alger, comme dans d’autres grandes villes d’Algérie, a joué un rôle de grande utilité publique, en assurant au quotidien le déplacement des citoyens et en marquant sa présence également lors de festivités religieuses, nationales, artistiques ou sportives, atteignant dignement le nombre de «40 millions d’usagers par an», selon le directeur général de l’Etusa, Yacine Krim.

Des distinctions honorifiques, des trophées et des médailles ont été distribués aux meilleurs employés de l’Etusa, ainsi qu’aux familles des martyrs Tahar Rabia et Mahmoud Zani, dont le Site de Bir Mourad Rais de l’établissement a été baptisé de son nom, avant l’inauguration du Musée de transport de l’Etusa (ex- RSTA).

Selon sa directrice, Amel Bara Kasmi, une galeriste de grande expérience, dévouée et citoyenne qui a déjà organisé nombre de manifestations artistiques et muséales, entre expositions collectives, individuelles, ateliers de formation, fresques urbaines et conférences sur les arts plastiques, le Musée Tahar Rabia de l’Etablissement des transports urbains et suburbains d’Alger (Etusa) est un espace appelé à «glorifier et préserver un pan du patrimoine socioculturel algérien, glorifiant l’histoire du militantisme pour l’idéal incontestable de l’Algérie indépendante et l’esprit de citoyenneté de l’Algérie Nouvelle».

Le Musée Tahar Rabia a été conjointement inauguré, mercredi au Centre de formation de l’Etusa à Alger, par les ministres des Transports Mohamed El Habib Zahana, de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et des Moudjahidine et Ayants-droit, Laïd Rebiga, dans l’élan des célébrations du 62e anniversaire de l’Indépendance nationale.  

 

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