Le monoxyde de carbone continue à tuer

01/02/2022 mis à jour: 19:45
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Les accidents au monoxyde de carbone se multiplient / Photo : D. R.

Durant ces dernières 72 heures, la direction générale de la Protection civile a constaté une recrudescence des cas d’intoxication au monoxyde de carbone (CO) dont des décès, comptabilisant 9 personnes issues des wilayas de Constantine, Mascara, Médea et Souk Ahras qui ont péri du fait de ce tueur silencieux.

Cet hiver encore, les cas d’intoxication au monoxyde de carbone se multiplient. Plusieurs personnes sont mortes ces derniers jours, intoxiquées par ce gaz incolore et inodore.

Durant ces dernières 72 heures, la direction générale de la Protection civile a constaté, selon un communiqué publié hier, une recrudescence des cas de décès dus au monoxyde de carbone (CO), comptabilisant 9 personnes issues des wilayas de Constantine, Mascara, Médea et Souk Ahras qui ont péri du fait de ce tueur silencieux.

Le week-end dernier, les réseaux sociaux se sont fait l’écho du décès de quatre membres d’une même famille dans la circonscription administrative de Ali Mendjeli à Constantine et d’une autre personne dans la commune de Zighoud Youcef.

Les services de la Protection civile ont expliqué être intervenus à 21h38, découvrant les quatre corps inertes du père (65 ans), de la mère (61 ans), d’une jeune fille de 31 ans et d’un jeune homme de 25 ans.

Le même jour, les éléments de la Protection civile sont également intervenus à 22h10 pour transporter la dépouille d’un jeune homme de 31 ans asphyxié au monoxyde de carbone émanant d’un réchaud traditionnel «tabouna» dans la commune de Zighoud Youcef, à Constantine.

Le lendemain, les éléments de la Protection civile ont enregistré le décès d’une femme âgée de 51 ans à Souk Ahras, et de deux enfants à Mascara, issus de la même famille, âgés respectivement de 17 ans et 15 ans, suite à l’inhalation de gaz émanant d’appareils de chauffage au domicile familial.

La majorité des asphyxies sont liées aux dispositifs de chauffage dus à la vague de froid et la baisse des températures en cette période hivernale. «Ce gaz redoutable toxique à l’origine de plusieurs décès, invisible, inodore et non irritant, se diffuse très vite en se mélangeant à l’air ambiant», peut-on lire dans le communiqué de la Protection civile.

En tout et pour tout, les statistiques établies par les services de la Protection civile jusqu’à ce jour concernant l’intoxication par ce gaz mortel depuis le début de janvier 2022 révèlent que 38 personnes ont péri et plus de 483 ont été secourues d’une mort certaine. L’année dernière, pas moins de 139 personnes ont été tuées suite à l’intoxication au monoxyde de carbone (CO), tandis que près de 2600 autres ont été secourues d’une mort certaine.

Ces tragédies sont souvent attribuées à des erreurs de prévention en matière de sécurité, l’absence de ventilation, le mauvais montage, un défaut d’entretien, l’utilisation de certains appareils qui ne sont pas destinés au chauffage, vétusté des appareils dans les habitations, maisons et locaux.

Le fait est que le manque d’entretien ou une mauvaise utilisation des appareils peut empêcher l’évacuation correcte des gaz de combustion.

Aussi, la Protection civile recommande d’adopter les bons gestes préventifs, tels que le respect des consignes de sécurité, notamment l’aération des pièces au moins 10 minutes par jour, de ne pas obstruer les entrées et les sorties d’air du logement, d’utiliser un détecteur de gaz monoxyde de carbonne comme moyen d’alerte, de veiller à l’entretien des appareils de chauffage, ne pas utiliser comme moyens de chauffage la «tabouna» ou des appareils de cuisson.

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