Le ministre du Travail en a fait l’annonce à l’APN : L’élargissement de l’octroi de l’allocation chômage à l’étude

29/05/2022 mis à jour: 23:00
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De nombreux députés ont réclamé au ministre du Travail l’octroi de l’allocation chômage aux plus de 40 ans

L’élargissement de l’octroi de l’allocation chômage, mise en œuvre depuis le mois de mars dernier, à d’autres catégories  est à l’étude. 

C’est ce qu’a indiqué  jeudi 26 mai, à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa, qui a également annoncé que le montant alloué, actuellement de 13 000 DA, sera augmenté à partir de l’année prochaine.
 

Répondant à la question d’un député sur la possibilité de relever l’âge des bénéficiaires de cette allocation à 50 ans, alors qu’il est fixé actuellement à 40 ans, le ministre n’a pas donné plus de détails. Pour M. Cherfa, la mise en œuvre d’une telle mesure nécessite un peu de temps, notamment pour ce qui est de ses répercussions. 

Il a également évoqué le cas des personnes ayant bénéficié d’une déclaration à la Sécurité sociale par le passé «de courte durée», qui sont exclues de l’allocation chômage destinée aux primo-demandeurs. 

Ce projet d’élargissement, a-t-il ajouté, prendra également en charge les orphelins qui bénéficient de la réversion de la retraite de leurs parents, qui sera cumulée avec l’allocation chômage, comme cela a été décidé, a rappelé le ministre, par le président de la République en Conseil des ministres.
 

C’est à la mi-février que le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé la mise en place de ce dispositif d’allocation chômage et son montant, qui est de 13 000 DA. Le ministère du Travail a, par la suite, fixé ses conditions d’octroi. Les bénéficiaires doivent être ainsi des primo-demandeurs âgés de 19 à 40 ans. Ils doivent être inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM), bien entendu. 
 

Le demandeur ne doit pas, par ailleurs, bénéficier d’un autre revenu, «quelle qu’en soit sa nature», et ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle. 

Dès l’annonce de ces conditions, des voix se sont élevées pour réclamer l’élargissement de l’octroi de cette allocation à d’autres catégories, notamment les plus de 40 ans, étant dans certains cas plus précarisés, ou pour ceux ayant par le passé bénéficié d’une déclaration à la Sécurité sociale mais qui se retrouvent au chômage. 

Une doléance qui est, selon toute vraisemblance, à l’étude, les autorités voulant certainement se donner le temps d’avoir une estimation du coût global de cette première opération avant de décider d’un éventuel élargissement. 

En dernier lieu, il est utile de rappeler que le nombre des bénéficiaires de cette allocation s’élevait, à la mi-mai, selon le ministre du Travail, à «plus de 1 150 000 sur un total de 1 600 000 demandes enregistrées depuis le début de l’opération des inscriptions, le 24 février dernier».
 

 

 

 

Cherfa annonce l’élaboration d’une nomenclature nationale des métiers 
 

Le ministre du Travail, Youcef Cherfa, a annoncé, jeudi à Alger, l’élaboration d’une nomenclature nationale des métiers, «un document organisationnel» recensant les métiers au niveau national et qui se veut «une plateforme» pour la commission chargée de la proposition des emplois pénibles. Répondant à la question d’un député sur le retard qu’accuse la publication de la liste des métiers pénibles, lors d’une plénière à l’APN, le ministre a précisé que la nomenclature nationale des métiers est «un document organisationnel portant recensement des métiers au niveau national. Elle est en cours de finalisation». Elle servira de «plateforme» pour la commission chargée de l’élaboration de la liste des métiers pénibles. La commission chargée de l’élaboration de la liste des métiers très pénibles a été installée en 2018 et est composée des représentants de plusieurs secteurs et départements ministériels, a rappelé le ministre, soulignant que «depuis le début de sa mission, elle œuvre pour réunir les outils techniques permettant d’évaluer les métiers objet d’étude».R. S. 

 

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