Le ministre de l’Industrie annonce la création de 75 000 emplois

08/02/2022 mis à jour: 05:18
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Ahmed Zaghdad, ministre de l’Industrie / Photo : D. R.

364 entreprises ayant bénéficié d’autorisations exceptionnelles ont déjà commencé à travailler. Ahmed Zeghdar a indiqué que 50 sociétés publiques à l’arrêt depuis longtemps, et 40 autres ayant des problèmes de financement seront redynamisées.

Des autorisations exceptionnelles ont été délivrées à 503 entreprises pour entrer dans leur phase de production, 364 ont déjà commencé à travailler avec un potentiel de 24 000 emplois permanents.

Ces statistiques ont été dévoilées hier par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar, au Forum de la Radio nationale Chaîne 1. Selon lui, au départ ce sont 864 investissements à l’arrêt en raison de contraintes bureaucratiques qui ont été recensés par les services du ministère.

Les chiffres sont encore plus importants au niveau de l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI) où 1300 projets d’investissement attendaient d’être traités.

Tout était donc à l’arrêt avant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne décide de redonner vie au secteur de l’industrie en levant toutes les contraintes administratives qui bloquent depuis belle lurette 480 entreprises prêtes à démarrer.

C’est ce qui a été fait, indique Ahmed Zaghdar, en précisant que 302 d’entre elles relèvent de l’industrie agroalimentaire, 112 du secteur de la sidérurgie et 107 opérant dans la production du plastique. Tous ces projets qui étaient à l’arrêt sont susceptibles de créer 75 000 emplois, estime le ministre de l’Industrie, qui a parlé d’une feuille de route pour permettre la relance de l’industrie nationale.

Le plan inclut la relance de 50 entreprises publiques qui étaient à l’arrêt et 40 autres ayant des difficultés financières. Ahmed Zaghdar évoquera en effet l’Eniem et l’Enie mais également un projet de restructuration du complexe El Hadjar, dont le dossier est au niveau du Conseil des participations de l’Etat.

Le ministre de l’Industrie, qui a cité la récupération et la mise en production d’El Mahroussa (l’ex-entreprise des frères Kouninef), assurera que le gouvernement est en train de s’atteler au sauvetage des projets publics et privés pour relancer l’économie nationale et l’investissement.

Et cela nécessite, selon lui, l’évaluation du cadre juridique et sa réforme. Ainsi, Ahmed Zaghdar est revenu sur le nouveau code des investissements, la mise en place du guichet unique et la fusion du Conseil national de l’investissement (CNI) et de l’Andi.

Le ministre évoquera également la création d’une agence nationale qui sera chargée du foncier industriel et le gérera de manière indépendante. Il annoncera d’ailleurs la fin de Divindus et de l’Aniref, qui seront jumelés dans une même structure avec des missions bien définies.

Les citoyens peuvent eux-mêmes importés leurs propres véhicules

Ahmed Zaghdar, qui a mis l’accent sur la récupération de 1200 terrains, l’équivalent de 400 hectares, attribués mais non exploités, a indiqué que les services de son ministère ont recensé 743 zones d’activité et 65 zones industrielles qui connaissent des retards dans leur préparation.

La nouvelle approche du gouvernement pour relancer l’économie nationale et l’investissement repose sur un nouveau cadre juridique qui permettra l’étude des dossiers d’investissement sous tous les aspects, entre autres leur rentabilité et les délais de réalisation.

A propos des cahiers des charges concernant l’automobile, le ministre a affirmé que le gouvernement veut «une véritable industrie de l’automobile, pas le gonflage de pneu». Il confirmera d’ailleurs l’intérêt de constructeurs asiatiques et européens pour le secteur. L’élaboration des textes et la concrétisation ont été surtout retardées par la crise sanitaire qui frappe le monde.

Concernant l’importation des véhicules neufs, Ahmed Zaghdar a souligné que 73 dossiers sont en traitement au niveau du ministère. Selon lui, il y a aussi 46 recours de concessionnaires. Le ministre de l’Industrie laisse entendre, toutefois, que le dénouement n’est pas pour demain, soulignant que les dossiers sont étudiés avec beaucoup de précaution.

Selon lui, «les prix des véhicules et le transport connaissent une hausse importante au niveau mondial». Mais en attendant, précise-t-il, «rien n’interdit aux citoyens d’importer leurs propres véhicules»

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