Le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a donné, hier, des directives fermes à l'adresse du directeur du secteur lors de sa visite dans la wilaya de Guelma. «Nous voulons des projets avec un impact palpable et immédiat pour les citoyens. Nous ne voulons aucun impact médiatique. Les doléances des habitants et leur colère quand les robinets sont à sec sont légitimes», a-t-il instruit.
Et de poursuivre : «A l’approche du mois de Ramadhan, nous ne voulons plus revivre des situations de restriction, c'est à vous de défendre vos dossiers et vos projets auprès du ministère. Vous connaissez toutes les procédures pour voir les projets d'urgence inscrits. Nous oeuvrons également pour la sécurisation de l'eau et un appui pour sa mobilisation».
En effet, la situation en matière d'alimentation en eau potable (AEP) mérite d'être revue et corrigée à Guelma. Une situation démontrée par le directeur de l'hydraulique, lors de la présentation de son secteur au siège de la wilaya, notamment, pour les plages horaires de distribution par commune à Guelma. «À l’exception de la commune de Aïn Larbi, soit une sur 34 communes, alimentée H24, beaucoup de communes sont alimentées à raison d’un jour sur deux voire même un jour sur sept, comme c’est le cas de la commune Bouchegouf», a-t-il évoqué.
«Le réseau vétuste provoque des pertes et des arrêts de distribution», a noté le directeur de l’antenne ADE de Guelma. Dans ce contexte, le ministre a fait une mise au point : «Encore une fois, je ne suis pas contre des actions de réparation comme vous l'avez fait récemment en faisant appel à 17 wilayas, mais quel en a été l'impact en matière de service public ? Est-ce que la situation a changé pour les habitants ? À mon avis non.
Le calcul est simple, chaque habitant a besoin de 100 litres par jour». Quant aux projets jugés urgents par de la direction de l’hydraulique, sept ont été proposés, dont la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées à Oued Zenati, une étude pour la réalisation d'un barrage à Oued Ghanen, une étude pour le transfert des eaux de l'Oued Charef vers le barrage de Hammam Debbagh pour l’appui de l’alimentation et la mise à niveau pour la station d'épuration des eaux usées de Guelma.
Notons également que plusieurs projets au programme de cette journée ont été mis en service, dont la deuxième station de traitement 500 l/s en amont du barrage de Hammam Debbagh et l’alimentation du réservoir de 5000 m3 d'eau destiné à desservir le nouveau pôle urbain de 5400 logements à Hdjar El Mengoub dans la commune de Bekheir. Quoi qu'il en soit, la mobilisation, la sécurisation et la distribution de l'eau à Guelma demeurent depuis plus de deux décennies un objectif à atteindre pour les autorités locales.
Force est de constater que nous en sommes aux mêmes restrictions, ou presque. «Une gestion optimale de l'eau vous permettra d'économiser beaucoup de projets sans impact probant», aura été le conseil du jour du ministre de tutelle lors de cette visite.