Celui avec qui le Chabab Ahly de Bordj Bou Arréridj a connu ses heures de gloire est décédé vendredi dernier, des suites d’une longue maladie, à son domicile à BBA, à l’âge de 82 ans.
sûr, il s’agit de l’ancien président du club, Salah Bouda. Ce patriote totalement engagé pour la cause nationale durant la glorieuse Guerre de libération avait mis sa ferme ainsi que la demeure familiale située en banlieue de Bordj à la disposition de la Révolution comme endroit de repli des moudjahidine. A l’aube de l’indépendance (1962), il a travaillé dans le domaine de l’enseignement comme instituteur à la commune de Hasnaoua (BBA). Le défunt n’est pas tombé du ciel dans la sphère du football.
Il a été joueur au sein de la deuxième équipe de Bordj. Tout comme il avait été joueur au sein du club des enseignants de la wilaya de Sétif jusqu’en 69. Le regretté Salah Bouda a également fait un passage au sein de l’exécutif de l’APC de BBA comme membre influent sous la présidence de feu Mohamed Khettal.
Lequel président de l’APC était en parallèle dirigeant du club de la ville, le CABBA. C’était cette proximité avec le président de l’APC et dirigeant du club de la ville de Bordj, feu Khettal, qui avait permis au défunt Salah Bouda de présider le CABBA durant la saison 96/97 où il avait réussi une accession en Régionale. La saison d’après, avec des joueurs enfants de la wilaya, il avait réussi deux accessions d’affilée jusqu’au palier de l’élite en 1998. Le club phare des Bibans était de longues années durant sa passion et même sa deuxième famille. C’est également sous sa direction magistrale que le CABBA a disputé sa première et dernière finale de Coupe d’Algérie perdue (aux TAB) face au CRB en 2009. A Bordj, on l’appelait le pompier. Il était même un visionnaire. Ce propriétaire terrien avait mis son temps et son énergie pour sa chère CABBA.
Car même loin (pour plusieurs raisons) de la gestion du club, à chaque crise de résultats (menace de relégation ou de finances), on tapait à sa porte. «Aami Salah» n’a jamais refusé d’apporter sa contribution (conseils et finances) à ceux qui allaient le solliciter pour secourir le club pour lequel il avait un faible et un amour sans pareille.
La famille du football bordjienne gardera pour longtemps en mémoire les citations de Salah Bouda laissées pour la postérité comme leçons à des prétendus dirigeants de nos jours. Parmi lesquelles : «On ne peut aspirer diriger un club sans lui vouer de l’amour sincère, de la fidélité et surtout être prêt à tout moment à mettre la main à la poche». A son enterrement, il y avait une foule nombreuse venue de partout lui rendre un vibrant et dernier hommage au cimetière Sidi Betka de BBA.