A partir du moment où le «patron» de l’arbitrage algérien (encore en poste) et dès son intronisation avait déclaré publiquement que l’effectif des arbitres trouvé sous la main était (déjà !) trop plein (saturé) pour pouvoir voir tout le monde à l’œuvre sur le terrain.
Détail : l’effectif laissé par ses prédécesseurs était composé de 145 arbitres jeunes talents (fédéral 2) ayant moins de 30 ans. 51 arbitres de grade fédéral de moins de 34 ans.
Il avait également comme effectif sous la main plus de 450 arbitres entre fédéral 2 et fédéral ayant entre 34 et 45 ans. Les observateurs avaient même noté cette fameuse déclaration désarmante et satisfaisante que tout nouveau débarqué au poste de responsabilité évoque pour gagner du temps : instaurer l’égalité des chances entre les arbitres de même grade !
Rien que ça. Résultat des courses, à la veille de la finale de la coupe d’Algérie et à quelques journées (explosives) de la fin l’exercice : les arbitres titrés «oubliés» lors des désignations depuis le début vivent encore un vrai supplice.
Car, en dépit des scandales d’erreurs arbitrales influentes à répétition telle une rengaine, c’est les mêmes noms qui reviennent (après un repos végétatif juste pour aiguiser leur «appétit» vorace) et qui officient chaque semaine. Voilà que l’ingénieuse CFA, ainsi que les managers implantés un peu partout qui tirent les dividendes, communique à travers les ligues visant la communauté des arbitres des dates d’examen de passage de grade pour les tout prochains jours.
Nul besoin de préciser que ledit communiqué avait créé désordre au sein des ligues et chez les arbitres. Car en plus de l’effet surprise, ce qui avait réellement fait réagir d’étonnement et d’inquiétude les plus avisés, c’était les critères d’éligibilité évoqués (âge, niveau d’instruction, relevé de carrière dans le grade) dans le communiqué expédié.
Il y avait un camouflet de contradictions flagrantes concernant le critère de l’âge. Lequel critère avait créé l’amalgame et l’incompréhension par rapport aux directives de la CAF et surtout de la FIFA relatives au programme initié par ces deux instances internationales au profit des jeunes talents à promouvoir pour une nouvelle configuration où l’âge limite est fixé de la régionale 25 à 32 ans vers le fédéral. Notre «illuminée» CFA a trouvé la parade en fixant les critères d’âge bien plus hauts que prescrits par les hautes instances internationales.
Explication : l’âge limite de promotion de la wilaya vers la régionale est de 27 ans. Fédéral 2 : 33 ans. Fédéral : 38 ans. Tant que ça ! Même si devant le tollé général provoqué par la famille des arbitres et au moment où les (pauvres) arbitres avaient déjà pris la route vers Alger pour y subir les tests physiques, l’examen de passage vers le grade fédéral fut reporté à la dernière minute au mois de septembre.
Quant aux autres examens de passage (régional et fédéral 2) ils sont maintenus (jusqu’à preuve du contraire) à leurs dates initiales. Question innocente concernant cette revue à la hausse du critère d’âge : où sont le bien-fondé de cette exhibition, l’intérêt sportif de projection de l’avenir de l’arbitrage et les motivations réelles de ces examens de promotion contraires aux directives des instances internationales au moment où on crie sur tous les toits vouloir rajeunir le corps arbitral ?