Décidément, chaque journée de championnat qui passe nous procure le même sentiment, voire cette amère conviction que nos joueurs d’«élite», considérés comme professionnels, sont mal formés et surtout mal informés.
Car à l’issue de la huitième journée du championnat professionnel, nos joueurs, particulièrement leurs capitaines, viennent contester avec gestes et paroles pratiquement toutes les décisions prises par les arbitres même après l’introduction de la technologie de la VAR. L’autre phénomène à faire reculer notre football encore davantage réside dans le fait que certains joueurs ne savent peut-être pas que leurs matchs et leurs prestations personnelles sont analysées lors des matchs concernés par la VAR.
Car certains de nos joueurs d’élite persistent à commettre des gestes de violence et autres écarts de conduite avec atteinte à l’intégrité physique de l’adversaire, oubliant qu’ils sont sous les «yeux» des caméras réquisitionnées par la VAR et que tout geste déplacé est vite repéré et signalé à l’arbitre sur le terrain pour mesure disciplinaire (sanction) à prendre.
C’est à croire que ces professionnels auteurs de plusieurs actes antisportifs et autant de maladresses ne suivent pas les émissions sportives et, encore moins, lisent peu ou pas du tout la presse. Les différents staffs qui entourent ces joueurs professionnels attirent-ils l’attention de leurs joueurs quant à la retenue dans l’engagement physique et les gestes d’écart commis habituellement dès lors que la VAR est là ? Sachant que l’habitude est une seconde nature et à force d’avoir répété ce genre de gestes antisportifs, il est difficile de s’en écarter.
Dans cet espace, et dès l’instauration de la VAR en Algérie, nous écrivions que nos joueurs suivent régulièrement les matchs en Europe et partout ailleurs dans le monde du football, voire même les supporter à en devenir fans, mais, hélas, ne retiennent pas leur comportement sur et en dehors des terrains comme de véritables professionnels.
Lors de l’affiche MCO-ESS, jouée en ouverture de la 8e journée, certains «comportements» de joueurs des deux clubs traduisent la mauvaise formation et la manque d’information. Jugez-en. Le défenseur de l’ESS Youcef Douar, pourtant formé dans une académie (PAC), n’a pas calculé son élan pour éviter de tacler et ensuite de mettre sa semelle sur le dos de son adversaire direct, lequel geste lui a valu une exclusion, laissant ses coéquipiers en infériorité numérique. Il a peut-être oublié que la VAR était là.
L’autre exemple frappant est celui du capitaine du MCO, Marouane Dahar, qui contesta une décision (d’ailleurs justement averti pour contestation de décision) de l’arbitre ayant arrêté le jeu pour le reprendre avec balle à terre. Voilà ce qui s’était passé : sur une action verticale entre joueurs du MCO, sur une passe latérale, sur sa trajectoire, la balle toucha l’arbitre. Ce dernier, conformément aux directives de la FIFA, arrêta le jeu pour le reprendre par balle à terre (remise au MCO). Dahar, par méconnaissance, contesta cette démarche (correction) arbitrale somme toute réglementaire.
En réalité, notre football souffre de cette terrible pression (endogène et exogène) exercée par plusieurs parties sur les différents acteurs du football, lesquels réagissent par des comportements qui favorisent la recrudescence de la contestation de la majorité des décisions arbitrales.