Entrant dans le cadre du programme d’échanges de compétences arbitrales entre les Confédérations de football, Mario Escobar (35ans et titulaire du badge FIFA en 2013), lequel a déjà officié lors de la première journée la confrontation entre le Sénégal et le Zimbabwe, en fait partie pour siffler lors de la CAN au Cameroun qui n’a connu à ce jour qu’un seul scandale arbitral.
Sur la pelouse déjà abimée de Japoma Stadium devenant gênante pour les joueurs habitués à évoluer sur des pelouses meilleures, l’arbitre, qui était avec les joueurs souriant et décontracté avant le coup d’envoi, change de démarche arbitrale pour devenir autoritaire et même excité, voire nerveux.
L’arbitre Escobar, physiquement au point et qui fut excellemment bien assisté, était conscient de l’importance de la confrontation et savait pertinemment qu’une petite étincelle entre joueurs allait déborder pour devenir ingérable. Il a pris le match à bras-le-corps de manière à éviter qu’il déborde sur les bords. La première mi-temps fut engagée et heurtée à souhait.
Les joueurs équatoguinéens savaient que les Verts jouaient sur les nerfs et couraient derrière l’ouverture du score, la raison pour laquelle ils demandaient à l’arbitre de brandir ses sanctions disciplinaires. La première faute a été sifflée au bénéfice des Verts à la 2’ de jeu. Le 1er rappel à l’ordre fut signifié à Feghouli pour pied levé. Les avertissements pleuvaient sur les joueurs des deux sélections, tous justifiés, à l’exception de celui infligé à Ramy Bensebaïni qui n’avait commis aucun impair.
Six au total ont été distribués. A la 23’ de jeu, un but est justement refusé à Baghdad Bounedjah pour hors-jeu évident de Riyad Mahrez. Le joueur équatoguinéen, le n°6, Iban Edu, à chaque contact avec les joueurs algériens et voulant les énerver à commettre l’irréparable (Benlamri et Bensebaïni) revendique et insiste auprès de l’arbitre pour leur coller des avertissements.
En deuxième mi-temps, tellement l’arbitre avait averti à chaque contact, il a baissé de régime de sanction pour tolérer certains écarts. A la 70’ de jeu sur corner, les Equatoguinéens (joueur n°21) marquent le premier but de la partie et signe le revers des Verts. A la 78’ de jeu, en contact avec le gardien adverse, il n’y avait pas de faute commise sur Aïssa Mandi. A la 82’ Youcef Belaïli marque un but justement refusé sur hors-jeu évident.
La 85’ Belaïli perd son ballon à l’entrée de la surface de réparation et percute la jambe d’un défenseur. Le buteur du jour fut averti très justement pour provocation de Boulaya et contestation de l’arbitre. Après cinq minutes de temps additionnel, l’arbitre siffle la fin du match sans aucun tort commis, ni influence sur son issue et également la fin d’une série de matchs sans défaite pour les Verts. Tout a une fin !