Ne dit-on pas que la première idole d’un enfant, c’est son père ? Et puis ce n’est pas un tort de vouloir ressembler à son père, surtout si ce dernier a laissé derrière lu l’image d’un arbitre droit, courtois, ne s’occupant que de soi, et surtout de bon aloi.
Depuis la nuit des temps, avoir un père arbitre peut forcer le destin d’un des fils, ou les deux, à vouloir porter cette tenue officielle de magistrat des terrains. Les exemples ne manquent pas de par le monde. C’est le cas chez la famille Tayeb Bouderbal d’Oran.
Le père Abdelhamid, né le 25 août 1958 ancien arbitre fédéral de football confirmé. Actuellement retraité de la société Naftal d’Oran, sa ville natale. Il a pratiqué le football (RCGO en catégories jeunes et l’IRBS Boussfer en sénior) avant de rallier la famille de l’arbitrage en 1988 à travers la Ligue de wilaya d’Oran et sa légendaire école de l’arbitrage à la forte réputation de formation. Il a pris sa retraite arbitrale en 2001. Abdelhamid, le père, avait deux enfants Youcef (né le 14 novembre 1991) et Mehadji (né le 20 avril 1993) qui l’accompagnaient aux entraînements et quelques fois en étant désigné pour les matchs amicaux, de gala et même officiellement. C’est là où le «virus» passionnel de l’arbitrage avait commencé à faire son chemin dans les gênes et l’esprit des enfants. Youcef (défenseur) et Mehadji (gardien de but) avaient d’abord commencé à pratiquer le football, en parallèle aux études. Bien suivis et suffisamment équilibrés, ils avaient brillement réussi leur cursus scolaire. Youcef titulaire d’un master2, fonctionnaire économe d’un lycée et Mehadji technicien supérieur, fonctionnaire à Naftal). Très jeunes, les deux fils d’Abdelhamid avaient (déjà) la passion du sifflet avec une tenue de magistrat totalement différente des joueurs. Même s’ils avaient un potentiel comme footballeurs, ils préféraient plutôt surveiller le jeu que courir pour s’accaparer un ballon. D’autant plus que, très jeunes, ils avaient appris que pour réussir, il fallait travailler en dépensant sans compter de la sueur, avoir de la pudeur en plus d’autres vertus et valeurs. Contaminés par leur papa par le virus du sifflet et après avoir rejoint le corps arbitral à la Ligue de wilaya de football d’Oran en 2007. Les deux studieux enfants avaient réussi leur ascension fulgurante dans la hiérarchie arbitrale. Ils avaient gravi tous les grades ensemble. Régionaux en 2012. Inter-ligues en 2016 et fédéraux en 2020.
C’est à un véritable parcours de combattants auquel ils ont été soumis. L’histoire ne retient d’eux aucun impair ou scandale commis. Avec les belles prestations arbitrales connues et les belles notes obtenues. Et depuis, ils attendent patiemment leur proposition locale pour obtenir le fameux sésame afin d’aller conquérir la sphère internationale. Chaque saison qui passe, ces deux arbitres, Youcef plus que Mehadji (peu désigné par rapport à son frère) confirment leur immense talent en attendant le plus des convoité des galons.
Par Salim Oussaci