A 35 ans, l’arbitre international malien, Boubou Traoré, était tenu de corriger sa trajectoire arbitrale pour espérer une ascension et une confirmation dans la hiérarchie africaine et dans son élan de progression dans le domaine de l’arbitrage préventif à entrevoir la sphère mondiale. Et pour cause. L’arbitre malien a réussi sa prestation en dirigeant de main de maître la confrontation ayant opposé l’Algérie au Togo dans le cadre des éliminatoires de la prochaine CAN 2025 pour le compte de la 3e journée de son groupe E.
Il est utile de signaler qu’avant de rentrer sur le terrain de jeu conduisant les deux équipes, en se saisissant du ballon, il a posé un baiser sur le cuir en guise de prémonition. Au coup de sifflet final, l’arbitre malien a accompli une prestation meilleure que les précédentes. En effet, Boubou Traoré a dirigé ladite rencontre avec un sens aigu d’anticipation positive en prévoyant l’agressivité et l’atteinte à l’intégrité physique de l’adversaire. Il a, cette fois-ci, bien jugulé dès l’entame et à la racine.
La distribution de quatre avertissements durant ladite confrontation, dont trois pour les Togolais, explique la démarche autoritaire (sanction disciplinaire) de l’arbitre malien sur le plan disciplinaire pour prévenir justement les excès et protéger l’intégrité physique des acteurs. Même le registre de la condition physique de Boubou Traoré a sensiblement progressé, particulièrement dans les transitions et changement de rythme allant jusqu’à franchir les lignes de fond de deux surfaces de réparation.
En témoigne sa manière d’accorder le penalty, du reste indiscutable, à Baghdad Bounedjah à la 53’ de jeu. Ses coups de sifflet étaient convaincants et stridents avec une gestuelle d’indication et de direction correctement exprimée. Même sur le plan de la tactique de déplacement et de positionnement, Traoré a réalisé un rendement plus que satisfaisant. En ce qui concerne les faits saillants ayant marqué cette partie qui fut prolifique en buts au nombre de six, dont cinq au bénéfice des Verts, aucune réserve à émettre sur les réalisations.
Tous les buts ont été marqués d’une manière limpide. Pour le temps additionnel, 4’ pour a 1re mi-temps et 5’ pour la seconde. L’omission d’accorder un coup franc (obstruction) et le signalement d’un hors-jeu pas du tout évident, avec une issue (large victoire) heureuse pour la sélection ayant été privée de ses droits, ne peuvent (logiquement) remettre en cause la qualité de l’arbitrage produit.