Le propos ici n'est nullement de remettre en cause l'introduction de la VAR en Algérie au service du championnat professionnel.
Bien au contraire. Indéniablement, la bonne utilisation (interprétation) et les avantages de cette technologie auront de positives répercussions sur le visage d'ensemble de notre arbitrage. Il est, cependant, vrai que sur la place sportive du commentaire, son utilisation n'est pas toujours positive pour plusieurs raisons.
Les sportifs en général, les acteurs, leurs staffs respectifs, les supporters des clubs, que ce soit sur les gradins ou devant leur écran TV, doivent savoir que lorsque un arbitre sur le terrain est appelé par la cabine de la VAR, ce n'est pas spécialement pour changer la décision prise ou non sur les quatre faits de jeu concernés par un retour à la révision de ladite action.
Les arbitres en cabine de la VAR, étant assis et loin de la pression du terrain, voient des choses après plusieurs répétitions sur leurs écrans et selon leurs avis personnels, en cas d'observation de faits de jeu jugés non vus, peu ou trop estimés par l'arbitre sur le terrain, décident d'alerter l'arbitre sur le terrain via oreillette. L'arbitre sur le terrain peut ne pas prêter attention à ceux en cabine de la VAR.
Il prendra ses responsabilités en cas de dépassement ou d'outrage aux lois du jeu. Car chez nous, et depuis la mise en pratique de cette technologie de pointe de la VAR, certains affirment qu'un arbitre sur le terrain appelé par la cabine de la VAR suite à une décision prise, ou non, est synonyme de changement de sa décision en sifflant ou également d'avoir jugé qu'il n'y avait pas lieu d'intervenir. Car, pour un arbitre, même le fait de ne pas siffler, c'est-à-dire ne pas juger nécessaire d'intervenir : laisser jouer est une décision arbitrale.
Beaucoup ont spéculé sur l'appel de l'arbitre de la grande affiche (un autre classique de notre championnat) MCO-JSK, le jeune Fateh Harkat, par la cabine de la VAR à deux reprises. La première fois après avoir sifflé penalty en faveur de la JSK (67') et ensuite pour consulter l'écran TV sur le bord du terrain suite à un coup franc en faveur du MCO (80'). Sur les deux consultations, l'arbitre Harkat avait changé ses décisions initiales. Annulant le penalty sur la 1re décision et accordant penalty pour la 2e.
L'arbitre, conformément au protocole de la VAR, est maître de ses décisions, comme tient à le rappeler la FIFA à chacune de ses publications périodiques concernant l'utilisation de la VAR. Encore une fois, ce n'est pas parce que la cabine de la VAR appelle l'arbitre sur le terrain à consulter la VAR, que c’est une obligation pour ce dernier de changer ses décisions initiales.
Le statut arbitral de celui en cabine de la VAR n'a aucune influence sur celui sur le terrain. De par le monde du football, des cas similaires se passent chaque jour sans que cela suscite autant de réactions négatives.