Le Cnapeste relance la protestation

22/02/2022 mis à jour: 13:53
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Alors que la période des devoirs a commencé dans les trois paliers de l’éducation, le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) préconise un retour à la grève. Le boycott administratif reste aussi de mise.

C’est dans un communiqué rendu public hier que le Cnapeste annonce le retour à la grève cyclique de deux jours à partir de lundi 28 février. «Le conseil national du Cnapeste refuse la situation catastrophique que vit l’enseignant dans les trois paliers de l’éducation, tant sur le plan socioprofessionnel que social et sanitaire. Il refuse également les cas de violence, tous types confondus, que subissent les enseignants sans aucune protection. Nous refusons catégoriquement la pression faite sur nos cadres syndicaux dans les wilayas», lit-on dans le communiqué qui annonce le retour à la grève cyclique entamée en octobre dernier. Le Cnapeste souligne aussi le maintien du boycott administratif lié aux notes des élèves.

Quel est l’impact de ces actions sur la scolarité des élèves ? Pour Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, la grève n’a aucun impact pédagogique sur les 11 millions d’élèves. «Nous n’arrêterons jamais de le dire et de l’expliquer. Le boycott est purement administratif. Les enseignants font les examens de la manière habituelle, corrigent les copies et font les corrections collectives avec les élèves.

Ces derniers connaissent leurs notes et leurs parents sont au courant du niveau de leurs enfants. Le boycott est dans la relation entre l’enseignant et l’administration à laquelle il n’est pas remis de flash-disk comportant les notes. Ainsi, l’opération de saisie des notes dans la plateforme numérique et l’établissement des bulletins est compromise», explique le syndicaliste.

M. Boudiba souligne que deux rencontres ont eu lieu avec les cadres du ministère de l’Education nationale, dont le ministre, Abdelhakim Belabed, «sans pour autant aboutir à du concret. Le problème est plus profond pour être réglé par des promesses». Pour le porte-parole du Cnapeste, il est impossible de convaincre la base syndicale des bonnes intentions de la tutelle alors que cette dernière n’a pas honoré ses engagements. Il cite, dans ce sens, le paiement des arriérés de salaires et de primes qui devait se faire en janvier dernier. 

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