Stopira jouera avec les Bleus contre le Cameroun, cet après-midi (17h00) lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à Yaoundé, mais il s’agit de Ianique Stopira, capitaine du Cap-Vert, dont le surnom est un hommage à Yannick Stopyra, buteur de la France au Mondial-1986.
«C’est un plaisir de porter ce surnom et de continuer à représenter ce nom qui sonne bien !», rigole le défenseur des Bleus, des «Requins Bleus», précisément, du Cap-Vert («Tiburones Azules» en portugais).
«Quand j’étais jeune, alors que je jouais dans ma ville, comme je portais déjà le nom de Ianique, un vieux monsieur qui connaissait le foot et qui connaissait Yannick Stopyra, le joueur français, m’a donné ce surnom Stopira, qui m’est resté», raconte «Stopira», de son vrai nom Ianique dos Santos Tavares.
Il ne porte pas de poignets éponges ni de coupe mulet, comme l’attaquant des Bleus au Mexique, mais a teint ses cheveux en rouge. Et il ne joue plus attaquant, comme sur les terrains de son enfance sur les îles du Cap-Vert, mais à gauche de la défense à trois de la sélection.
Le joueur du MOL Fehérvar (qui s’appelait Videoton quand Stopyra était en activité), en Hongrie, âgé de 33 ans, «est certes connu à travers son nom, mais surtout pour l’être humain et les qualités de joueur qui se cachent derrière ce surnom», souligne son sélectionneur, Humberto Bettencourt. «C’est un ailier gauche, mais pas uniquement», ajoute le coach, mettant en avant la polyvalence de son joueur.
L’ancien joueur de Sochaux, Toulouse et Bordeaux était avant-centre et son duo avec Dominique Rocheteau a emmené la France à la troisième place du Mondial-1986. Le Cap-Vert aurait pu jouer aussi avec Platini, mais Luis Carlos Almada Soares, dit Platini (35 ans), premier buteur cap-verdien de l’histoire à la CAN, en 2013, a pris sa retraite internationale.