Que se passe-t-il au niveau de la nouvelle ville de Bouinan, particulièrement à Amroussa, (Blida) ? Les milliers d’habitants de cette localité sont sur les nerfs depuis plusieurs semaines. Raison : le manque d’eau. Selon des témoins sur place, l’alimentation en eau potable est problématique.
Un véritable stress. «Nous n’avons plus d’eau depuis plus de quinze jours. Pendant toute cette période, et malgré les réclamations des habitants, l’ADE ne semble faire aucun effort pour remédier à cette grave situation qui ne fait que durer. En 15 jours, l’îlot 11 dans la cité des 3000 Logements d’Amroussa n’a été alimenté en eau que pendant 2 heures. Cette quantité est insuffisante et l’eau n’est pas arrivée à tous les habitants, particulièrement ceux qui habitent au niveau des étages 5, 6, 7, 8 et 9», nous explique Mohamed, la cinquantaine, qui affirme que «cette situation dure depuis le début du mois de juin». Pour les résidants de cet îlot qui s’apprêtent à organiser, aujourd’hui une protestation devant les services de l’ADE de la localité, «il y a une mauvaise distribution de l’eau». «La situation est intenable», dénoncent-ils.
La grogne est la même dans plusieurs sites, dont celui des 5000 Logements, 2000 Logements. Sur la page Facebook de l’ADE Blida, les plaintes des habitants sont nombreuses. Certains affirment même que «l’eau ne coule pas dans leurs robinets depuis plus de 45 jours».
Des internautes interpellent aussi directement les responsables de l’ADE pour leur reprocher «leur inertie face à cette pénurie qui intervient en pleine période des grosses chaleurs». Mais tous ces commentaires ne reçoivent aucune réponse de la part des gérants de cette page officielle de l’ADE Blida. Pis encore, cette page qui annonce les travaux réalisés sur les réseaux de distribution et les coupures de l’alimentation en eau ne font aucune référence au cas de Bouinan et Amroussa.
Devant la persistance de cette situation, les citoyens de ces cités, ou du moins ceux qui peuvent le faire, paient chèrement pour s’approvisionner. La pénurie a même donné naissance à un business juteux : le commerce de l’eau.
Des camions et des tracteurs dotés de citernes font le tour de la ville pour approvisionner pour plus 1500 DA, ceux qui le souhaitent. «Depuis quelque temps, ces marchands de l’eau n’arrivent plus à satisfaire la demande. Il faut prendre un rendez-vous pour remplir sa citerne», affirme un citoyen sur place.