L’Algérie veut sécuriser ses réserves de céréales : Appel au renforcement des capacités de stockage

05/07/2022 mis à jour: 05:54
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Photo : D. R.

Les capacités de production nationale en céréales étant insuffisantes pour pouvoir répondre aux besoins de la consommation locale, l’Algérie se voit ainsi tenue de se prémunir de toute éventuelle pénurie sur les marchés internationaux.

L’Algérie compte sécuriser davantage ses besoins en céréales. Outre le fait de continuer à s’approvisionner sur les marchés internationaux, le pays va également renforcer ses capacités de stockage.

C’est ce qui ressort de la dernière réunion du Conseil des ministres au cours de laquelle le président Tebboune a insisté sur «l’impératif renforcement des capacités nationales de stockage des céréales en vue d’augmenter les réserves nationales stratégiques de cette denrée».

Il est vrai que la géopolitique actuelle dicte le recours à des mesures de renforcement de la sécurité alimentaire, surtout que les chaînes d’approvisionnement sont de plus en plus mises en difficulté par les conflits entre grandes puissances. Après les difficiles années de Covid qui ont eu un impact significatif sur les prix des produits alimentaires, la guerre en Ukraine continue de peser de son poids sur l’économie mondiale et menace de fragiliser davantage les populations pauvres.

Les capacités de production nationale en céréales étant insuffisantes pour pouvoir répondre aux besoins de la consommation locale, l’Algérie se voit ainsi tenue de se prémunir de toute éventuelle pénurie sur les marchés internationaux.

Les orientations présidentielles visent à «renforcer les capacités de stockage des céréales au niveau national, notamment dans les wilayas réalisant de grands rendements, et l’interdiction du stockage dans les lieux non couverts, en vue d’augmenter les réserves nationales stratégiques de céréales».

Il s’agit également, souligne le communiqué de la réunion du CM, «d’œuvrer au renforcement de la production locale des containers, vu leur rareté sur les marchés internationaux actuellement».

L’Algérie, qui jouit de rentrées en devises confortables grâce à la hausse des prix des hydrocarbures, n’a, pour rappel, pas cessé de s’approvisionner en céréales, surtout le blé tendre, sur les marchés étrangers. Les capacités de production nationales de blé tendre étant faibles, le recours à la marchandise importée devient nécessaire.

Le dernier achat effectué par l’Office lgérien interprofessionnel des céréales (OAIC), dans le cadre d’un appel d’offres d’importation, remonte à la fin de la semaine écoulée avec une commande de 740 000 tonnes. Une quantité supérieure à l’appel prévu, soulignent des négociants européens, en notant que l’OAIC avait d’abord émis une demande pour 660 000 tonnes.

Le prix de la tonne, précise encore cette source, a été évalué à 445 dollars avec le coût du fret inclus. Ce blé tendre d’origine facultative sera expédié du 1er au 15 août et du 16 au 31 août à partir de ports européens. «Il s’agit de l’un des appels d’offres lancés la semaine dernière par les principaux importateurs, après que les prix internationaux du blé se soient retirés des niveaux élevés alimentés par la guerre en Ukraine», indiquent des commerçants. 

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