L’Algérie rejette dans des termes «clairs et non équivoques» le chantage exercé par le Maroc

19/10/2024 mis à jour: 19:58
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Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane

Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane, a rejeté, dans des termes «clairs et non équivoques», le chantage exercé par le Maroc sur le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et les autres agences humanitaires, dénonçant les arguments «fallacieux et sans fondement» dont use ce pays pour bloquer le travail de cette organisation onusienne et «accuser» l’Algérie. 

«Je prends la parole, encore une fois, pour rappeler à cette honorable assistance que le Maroc continue, malheureusement, à user, comme d’habitude, d’arguments fallacieux et sans fondement pour, à la fois, bloquer le travail du HCR et surtout accuser mon pays, dont le seul tort est de soutenir la légalité internationale et d’abriter des réfugiés fuyant la mort et les persécutions», a-t-il souligné lors du vote du budget de cette agence des Nations unies pour l’année 2025. 

Il a affirmé, à ce titre, que l’Algérie «rejette, dans des termes clairs et non équivoques, le chantage exercé par le Maroc sur le HCR et les autres agences humanitaires, dont notamment le PAM (Programme alimentaire mondial)». L’ambassadeur Bladehane a relevé, dans ce contexte, que «tous les délégués, ici présents, ont noté que les accusations, contenues dans le discours de ce pays, n’ont aucune relation avec le budget». 

Le représentant de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève s’est demandé, à l’occasion, «pourquoi ce pays qui prétend à la ''marocanité'' du Sahara occidental et de son peuple fait tout pour étrangler cette population, chassée de son territoire et qui a trouvé refuge en Algérie, en la privant de l’aide et de l’assistance du HCR et des autres agences humanitaires, une assistance dont elle a besoin au même titre que tous les autres réfugiés dans le monde». «Il est inutile de dire que cette attitude de défiance, volontairement obstructionniste au travail du HCR, met en danger toute l’action de cette honorable institution au service des 123 millions de réfugiés et déplacés, dont la majorité se trouve en Afrique», a-t-il averti. Réitérant le soutien et la confiance de l’Algérie au HCR, l’ambassadeur Bladehane a rappelé que «tous les documents élaborés obéissent à la légalité internationale et continueront à l’être à l’avenir». 

«C’est sur cette base que l’Algérie s’est prononcée en faveur de l’adoption du budget par consensus, comme ce fut le cas durant toutes les années écoulées, et c’est également pour toutes ces raisons qu’elle votera en faveur de ce même budget destiné à alléger les souffrances des millions de réfugiés et déplacés dans le monde», a-t-il ajouté. 

Il a assuré que l’Algérie «veillera également à ce que le respect du langage utilisé par les Nations unies soit garanti», et qu’elle «n’acceptera, en aucune manière, toute modification basée sur la politisation arbitraire et la prise en otage de l’action éminemment humanitaire du HCR». 

Lors de son intervention à la 75e session du Conseil exécutif du HCR organisée à Genève du 14 au 18 octobre, l’ambassadeur Bladehane a encouragé les agences humanitaires internationales et les donateurs à «apporter leur contribution» à la mise en œuvre du plan de soutien aux 173 600 réfugiés sahraouis dans le besoin, rappelle-t-on.

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