L'acteur français, né le 8 novembre 1935, est décédé à l'âge de 88 ans, laissant derrière lui une carrière qui a marqué l'histoire du cinéma. Sa beauté singulière et sa démarche féline ont transformé les films de Clément, Melville et Visconti.
Tout au long de sa vie, Alain Delon a joué la mort à l'écran si souvent que son propre départ pourrait presque être vu comme une ultime scène. Il ne reviendra plus à la barre de *Plein Soleil*, ne noiera plus Maurice Ronet dans *La Piscine*, et ne s'effondrera plus sous le regard de Cathy Rosier dans *Le Samouraï*. Son départ met fin aux querelles familiales entre ses enfants, Anthony, Alain-Fabien et Anouchka, qui s’étaient tristement étalées sur la scène publique.
Delon, c’était une présence magnétique, nerveuse et inquiétante. Son regard bleu et son charisme ont captivé, et des scènes comme celle de *Fort Boyard* dans *Les Aventuriers* sont restées gravées dans la mémoire collective. Peu de dialogues étaient nécessaires pour transmettre l'intensité de son jeu. Sa collaboration avec des réalisateurs tels que Melville ou Visconti a donné naissance à des classiques, faisant de lui un acteur incontournable du cinéma français.
Sa carrière était marquée par un goût du défi et une quête de grandeur. Loin de s'enfermer dans un style unique, Delon a travaillé avec les plus grands, refusant parfois des rôles marquants comme celui du Parrain. Son tempérament fougueux et sa vie personnelle tumultueuse ont souvent fait la une des médias, mais il a toujours su s'imposer avec force.
Delon, c'était aussi un homme entouré de femmes, avec des relations emblématiques comme celle qu'il forma avec Mireille Darc. Leur complicité a marqué les années 70, et malgré leur séparation, ils sont restés proches jusqu’à la fin. Son goût pour l'amitié, l'art, et ses opinions franches en ont fait une figure aussi complexe qu'intrigante.
Aujourd'hui, il laisse derrière lui un héritage cinématographique immense et un vide que le monde du cinéma aura du mal à combler. Son départ marque la fin d'une époque, celle des années Delon.