L'Abbaye de Westminster prévoit de restituer une tablette sacrée à l'Éthiopie

24/02/2024 mis à jour: 00:19
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L'Abbaye de Westminster a donné son accord de principe pour la restitution à l'Église orthodoxe éthiopienne d'un tabot, une tablette religieuse sacrée qui avait été pillée lors de la bataille de Magdala au XIXe siècle.

Les responsables de l'abbaye ont décidé qu'il serait approprié sur le principe de restituer le tabot à l'Église orthodoxe éthiopienne, l'une des plus anciennes au monde, indique la déclaration, confirmant ainsi les informations de The Art Newspaper. Cette pièce de bois sculptée, une réplique des tables de la Loi, avait été saisie par les Britanniques lors du siège de Magdala, la capitale de l'Empereur Tewodros II, en 1868, impliquant 13 000 soldats.

Dans la tradition éthiopienne, chaque église possède un tabot couvert considéré comme sacré et visible uniquement par le prêtre. L'Abbaye de Westminster réfléchit actuellement à la meilleure façon de procéder à cette restitution et est en discussion avec des représentants de l'Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo. Cette démarche complexe pourrait prendre du temps, et le retour de la tablette sacrée en Éthiopie nécessitera l'approbation du roi Charles III, le gouverneur suprême de l'Église d'Angleterre.

Cette décision de restitution s'inscrit dans un contexte européen où les musées et institutions religieuses sont de plus en plus sous pression pour retourner des objets acquis pendant l'époque coloniale. En septembre dernier, Londres a déjà restitué un autre tabot, une mèche de cheveux princière, et d'autres objets pillés lors de la même bataille à l'Éthiopie.

Au Royaume-Uni, les discussions sur des objets tels que les frises du Parthénon sont en cours, tandis que d'autres aboutissent à des prêts, comme l'accord récemment annoncé entre le British Museum et le Victoria and Albert Museum (V&A) concernant des objets en or et en argent de la cour royale ashanti au Ghana. Actuellement, onze autres tabots se trouvent dans les collections du British Museum, mais ils ne sont accessibles qu'aux religieux éthiopiens. Bien que le musée ait proposé de prêter ces objets à l'Église orthodoxe éthiopienne au Royaume-Uni, cette option a été écartée en raison des coûts d'assurance élevés associés à ces objets.

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