Que ce soit à l’intérieur du stade ou des images de prises de vues de haut de l’extérieur, le décor de la belle enceinte sportive Miloud Hadefi, ornée de gradins où se sont entassés des milliers de supporters et s’étaient mélangées les couleurs rouge, noire et blanche partagées avec les deux premières, était superbement magnifique. Les acteurs sur le terrain n’ont pu élever leur niveau de jeu sur le terrain pour égaler le spectacle présenté par leurs supporters respectifs à partir des gradins.
Car, en plus des supporters oranais présents massivement, les fidèles de l’Entente étaient présents en nombre également. Encore une fois, la copie rendue par les joueurs n’était pas du tout emballante, surtout en première mi-temps. Le classico démarra avec 8 minutes de retard sur l’heure prévue pour cause de brouillard épais provoqué par les fumigènes. Les Rouge et Blanc avaient comme stratégie d’abord d’acculer leurs adversaires du jour dans leurs derniers retranchements pour ensuite subir leur domination territoriale. Le jeune gardien Tarek Boussder de l’ESS était constamment sollicité. Il était sur toutes les trajectoires des balles avec sa coutumière souplesse et adresse. Les coéquipiers d’Abderrahmane Bacha n’avaient pas encore franchi la surface de but adverse.
La première incursion offensive sétifienne réelle fut notée à la 9’ de jeu. Ce fut l’œuvre de Moulay. Sans complexe, balle au pied, il tente de dribbler son vis-à-vis pour se présenter seul devant les bois du Mouloudia. L’ultime geste défensif de Guessoum sur Moulay, qui chuta, paraissait douteux. L’arbitre siffla penalty en désignant le point d’exécution. Les joueurs oranais affluaient vers l’arbitre. La cabine de la VAR se manifesta auprès de l’arbitre via l’oreillette lui signifiant de retarder l’exécution. Il y avait litige. Il fallait analyser de près ladite action. Après plusieurs répétitions, il s’avère que la chute de l’attaquant Moulay n’était pas provoquée par le défenseur oranais. L’arbitre se ravisa en annulant sa décision initiale.
Aucun joueur de l’Entente ne contesta l’annulation de la première sentence. Le jeu devint engagé et a failli déborder. Beaucoup de contacts physiques entre joueurs. Quatre avertissements furent justement distribués (dont 3 pour l’Entente). Après la pause-citron, les deux techniciens avaient opéré des changements. Il a fallu attendre la 61’ de jeu pour voir l’ouverture du score côté El Hamri par Aguieb Juba. Les malheurs des hommes de Bendris allaient s’accentuer avec l’exclusion du défenseur Youcef Douar, auteur d’un geste aussi gratuit que malheureux commis sur le buteur du jour. L’avertissement se transforme en exclusion après consultation de la VAR.
Les dernières tentatives entreprises de part et d’autre n’ont finalement pas abouti pour changer le score acquis en faveur des locaux. En somme, une victoire méritée pour le Mouloudia d’Oran qui le consacra désormais leader provisoire du championnat professionnel. La défaite de l’Entente de Sétif (une de plus à l’extérieur) confirme la vulnérabilité de sa défense et l’inefficacité de sa ligne d’attaque à l’extérieur.