Le projet d’île Princesse Elisabeth devrait ajouter 3,5 GW d’énergie éolienne offshore au réseau belge, suffisant pour alimenter plus de trois millions de foyers. C’est un pas important pour le développement d’infrastructures vertes dans le Vieux continent.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé un financement de 702 millions de dollars à Elia Transmission Belgium (ETB) pour créer la première île énergétique artificielle au monde, nommée Princesse Elisabeth. «Cette île est une pierre angulaire de la transition énergétique belge et européenne», a déclaré Robert de Groot, vice-président de la BEI, soulignant l’importance de ce projet pour l’indépendance énergétique des pays de l’UE. «Notre savoir-faire reconnu et notre travail de pionnier dans la création d’une île énergétique artificielle vont renforcer la capacité d’innovation et la compétitivité de l’Europe dans le contexte de la mutation énergétique mondiale. Ce prêt nous permettra de bénéficier d’un financement stable, à long terme et à des conditions favorables, au profit des consommateurs belges», a réagi dans un communiqué Catherine Vandenborre, directrice par intérim du groupe Elia.
Située à 45 km des côtes belges, l’île Princesse Elisabeth sera construite à partir de cette année et le chantier s’étendra jusqu’en 2027, rapporte le site spécialisé Interesting Engineering, qui indique que les premières fondations sont en cours de construction à Flessingue (Pays-Bas). Composé d’infrastructures hybrides alliant courant continu haute tension (CCHT) et courant alternatif (CVC) pour optimiser la transmission d’électricité, ce territoire flottant servira de plateforme pour intégrer 3,5 GW (gigawatt) d’énergie éolienne offshore au réseau belge.Sa puissance pourra alimenter plus de trois millions de foyers tout en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, selon les projections d’Elia Transmission Belgium.
Outre le renforcement du réseau énergétique national, le projet contribuera aux objectifs climatiques de l’Union européenne en matière de renouvelables et de neutralité carbone. L’initiative préservera également la biodiversité marine grâce à des techniques de construction respectueuses de l’environnement. Cette île artificielle sera aussi un point de connexion pour les échanges d’électricité entre la Belgique et ses voisins, notamment le Royaume-Uni.
Les câbles haute tension installés relieront les parcs éoliens en mer du Nord aux centres de consommation continentaux, facilitant l’exportation et l’importation d’électricité renouvelable.