La numérisation des demandes de visa Schengen adoptée par l’UE

14/11/2023 mis à jour: 04:42
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Le président du Conseil européen Charles Michel s'exprime lors de la cérémonie d'ouverture du Forum de Paris sur la paix au Palais Brongniart à Paris, le 10 novembre 2023

Les demandeurs de visas pour les pays de l'espace Schengen pourront désormais effectuer leurs démarches en ligne grâce à une plateforme européenne unique, suite à l'adoption de nouvelles règles par le Conseil de l'UE le lundi 13 novembre.

La mise en œuvre de ces règles n'a pas encore de date fixe, dépendant de l'avancement des travaux techniques liés à la création de la plateforme. Dans la plupart des situations, les demandes de visa Schengen, pour des séjours de 90 jours maximum, pourront exclusivement se faire en ligne. Les rendez-vous au centre de visa ou au consulat seront nécessaires uniquement pour les premières demandes de visas, pour les individus dont les données biométriques ne sont plus valides, et pour ceux qui détiennent un nouveau passeport.

Un nouveau document, similaire à l'ESTA américain, remplacera la vignette actuelle. Ce visa numérique prendra la forme d'un code-barres. Fernando Grande-Marlaska, ministre espagnol de l'Intérieur et actuel président du Conseil de l'UE, a salué cette avancée en déclarant : « La possibilité de demander un visa Schengen en ligne constituera une grande amélioration. Elle simplifiera le processus de demande pour les voyageurs et allégera la charge des administrations nationales, qui pourront répondre plus rapidement et plus efficacement. »

Actuellement, 27 pays européens, membres de l'espace Schengen, délivrent des visas. Parmi eux, 23 sont membres de l'UE, auxquels s'ajoutent l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Les citoyens d'environ soixante pays, y compris les États-Unis, le Canada, le Brésil, l'Australie et le Royaume-Uni, sont exemptés de visa pour les courts séjours dans l'espace Schengen.

D'ici mi-2025, les voyageurs de ces soixante pays devront obtenir une autorisation de voyage ETIAS (European Travel Information and Authorisation System) pour entrer dans l'UE et l'espace Schengen. Cette autorisation, au coût de 7 euros et valable trois ans, vise à renforcer les contrôles des voyageurs étrangers au sein de l'UE, à des fins de détection des menaces potentielles, et fonctionnera de manière similaire à l'ESTA américain.

En outre, les ressortissants de pays tiers voyageant dans l'UE seront soumis à un nouveau système de contrôle des entrées et des sorties (EES) d'ici fin 2024. Cette base de données centralisée enregistrera la date et le lieu d'entrée et de sortie, ainsi que les photographies du visage et les empreintes digitales du voyageur.

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