La Corée du Nord a tiré un missile balistique qui a atterri au large du Japon

18/02/2023 mis à jour: 08:28
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La Corée du Nord a lancé ce samedi 18 février au moins un missile balistique, a indiqué l'armée sud-coréenne. Celui-ci, «de classe ICBM» selon le Japon, est «apparemment tombé dans la Zone économique exclusive japonaise à l'ouest d'Hokkaido», a déclaré Tokyo. Le premier ministre nippon Fumio Kishida a expliqué avoir «donné pour instruction d'informer la population et de vérifier minutieusement la situation en matière de sécurité».

Les tensions militaires se sont accrues sur la péninsule coréenne en 2022, année lors de laquelle Pyongyang a qualifié d'«irréversible» son statut de puissance nucléaire et mené une série record d'essais d'armements. En réponse à son voisin du Nord, Séoul a mené des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, son allié clé en matière de sécurité, moyen pour lui de convaincre l'opinion publique sud-coréenne de l'engagement américain à dissuader Pyongyang de toute attaque.

Une réponse avec force et «sans précédent»

Le tir de samedi, le premier depuis sept semaines, intervient au moment où les deux alliés s'apprêtent à mener un exercice de simulation, qui doit se tenir la semaine prochaine à Washington, afin de discuter des mesures à prendre en cas d'utilisation de l'arme nucléaire par Pyongyang. Cet exercice se concentrera sur la «planification conjointe, la gestion conjointe et la réponse conjointe avec les moyens nucléaires de Washington» en cas d'attaque de Pyongyang au moyen de l'arme atomique, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable du ministère sud-coréen de la Défense.

La Corée du Nord a menacé vendredi de réagir avec une force «sans précédent» aux manœuvres américano-sud-coréennes à venir, y voyant les préparatifs d'un conflit armé.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui a pris ses fonctions en mai 2022 en promettant de se montrer ferme vis-à-vis de Pyongyang, a considérablement intensifié la tenue d'exercices militaires avec les États-Unis, très réduits pendant la pandémie, et interrompus lors de manœuvres diplomatiques infructueuses sous le mandat de son prédécesseur Moon Jae-in. Séoul a qualifié Pyongyang d'«ennemi» dans un document de défense jeudi, un terme qu'elle a utilisé pour la première fois en six ans, signalant un nouveau durcissement de sa position envers la Corée du Nord.

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