La Chine a annoncé le 21 août l'ouverture d'une enquête antidumping sur certains produits laitiers importés de l'Union européenne (UE), marquant une nouvelle escalade dans les tensions commerciales entre Pékin et Bruxelles.
Cette enquête, selon le ministère chinois du Commerce, portera sur des produits tels que le fromage frais, le fromage bleu, le lait caillé, ainsi que certains laits et crèmes. Elle cible spécifiquement les subventions accordées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) de l'UE, que la Chine considère comme déloyales.
Cette décision survient dans un contexte où l'UE a confirmé son intention de surtaxer les voitures électriques importées de Chine, y compris celles du constructeur américain Tesla, qui produit dans son usine de Shanghai. Bruxelles justifie cette décision en affirmant que les prix des véhicules chinois sont artificiellement bas en raison de subventions étatiques, nuisant ainsi à la compétitivité des constructeurs européens. Ces nouvelles taxes, qui pourraient aller jusqu'à 36%, remplaceront les taxes provisoires introduites en juillet.
Pékin, de son côté, a vivement critiqué cette mesure et a averti de potentielles représailles. L'enquête chinoise sur les produits laitiers est prévue pour durer un an, avec une possibilité de prolongation de six mois si nécessaire.
Cette action fait écho à d'autres mesures prises par la Chine ces derniers mois. En janvier, Pékin avait déjà lancé une enquête sur les eaux-de-vie de vin importées de l'UE, en particulier le cognac. En juin, une autre enquête antidumping a été ouverte sur les importations de porc et de produits porcins provenant de l'UE, notamment d'Espagne, de France, des Pays-Bas et du Danemark, dans ce qui semble être une stratégie globale de rétorsion économique.