Le tribunal criminel près la cour d’Alger a prononcé en appel, dimanche, l’acquittement de l’ancien wali d’Oran, Bachir Frik, a appris El Watan auprès de l’intéressé qui a toujours clamé son innocence.
«Quoique prononcé tardivement, mon acquittement constitue une victoire pour moi ainsi que pour la justice», s’est félicité l’ancien wali. Le procès de Bachir Frik a été enrôlé au tribunal criminel près la cour d’Alger après cassation auprès de la Cour suprême.
Il s’agit du second procès après celui de 2007. Les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire qui a défrayé la chronique ont été aussi acquittées, a-t-il précisé. Il s’agit de l’ex-directeur général de l’Agence foncière de la commune d’Oran, l’ex-directeur de la direction des Domaines de l’Etat, l’ex-directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran.
Lors du procès en première instance, en 2005, l’ex-premier magistrat de la capitale de l’ouest du pays avait été condamné par le tribunal criminel près la cour d’Alger à huit années de prison ferme pour «dilapidation de deniers publics». «Il s’agissait d’une machination pour faire oublier l’affaire dite de la cocaïne d’Oran. J’ai toujours clamé mon innocence», a balayé notre interlocuteur.
En 2007, soit deux années après le pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême, la même instance avait prononcé une condamnation de sept années de prison ferme contre lui. Il a décidé d’engager une longue bataille judiciaire et sa défense avait introduit un pourvoi auprès de la Cour suprême avant d’obtenir gain de cause. Mais, il a fallu attendre plusieurs années afin que l’affaire soit enrôlée début 2022 par la cour d’Alger.
Cet ex-commis de l’Etat, auteur d’un ouvrage intitulée Abdelaziz Bouteflika, Folie ou trahison !?, entend soumettre une demande de réparation auprès de la justice en fonction de la décision du parquet, car ce dernier peut faire appel de la décision d’acquittement.