Invaincue depuis onze matchs, dont celui livré samedi dernier face à un des deux outsiders, l’Espérance de Mostaganem en l’occurrence, la JSM Tiaret version Aït Mouloud-Mourad – Osmane joue gros cette saison.
Passées les appréhensions liées à la rencontre qu’ils se sont adjugés avec art et manière (3 à 2) face aux protégés du coach Abbès, les Bleus de Tiaret ou plus communément «Ezzerga» s’alignent sur la ligne droite avec toujours ces trois autres formations qui n’ont pas abdiqué, à savoir dans l’ordre, l’ES Benaknoun avec un point d’écart, la SC Mécheria, meilleure défense et l’ESM désormais distancée avec quatre longueurs.
Face au voisin mostaganémois, soutenu par quelque 2000 fans, le onze local a livré une belle bataille avant de terminer avec un petit relâchement dû, disent les analystes, au coaching qui leur a coûté deux buts encaissés mais pas au point de prendre peur car la remontada des «Haouatas», pour faire dans un qualificatif en vogue, n’était pas pour inquiéter outre mesure les locaux car Ousmane, qui a quand même risqué, venait de changer ses meilleurs atouts défensifs, certainement pour les laisser se reposer en prévision de la rencontre à venir.
Inutile de décrire l’ambiance qui règne actuellement dans la capitale du Sersou, où l’on ne jure que par du bleu. L’entrain est de taille et l’implication des autorités et à leur tête Ali Bouguerra, ce wali pas comme les autres, a galvanisé la troupe à neuf journées de la fin du baisser de rideau. La tâche paraît difficile mais pas impossible, disent unanimes le staff technique et même l’entourage du club, dont les fidèles de l’équipe, ces «habbachs» rajeunis et qui reviennent en force dans les gradins. D’ailleurs, jouer à guichets fermés samedi dernier n’a pas été observé depuis un certain temps dans le nouveau temple d’«Ezzerga» le parc omnisports Kaid Ahmed.
La parenthèse, ici, est ouverte pour se demander comment ont été contraints de constater ces quelques milliers de supporters, tickets en mains qui n’ont pu accéder aux tribunes. La bonne santé technique du leader s’explique d’abord par la bonne conduite des dirigeants qui ont en mains de meilleurs joueurs, un public fidèle mais aussi et surtout la disponibilité du nerf de la guerre, l’argent, que les responsables ont mis dans les caisses du club. Ce ne sont pas de gros chèques, comme il y en avait du temps d’ex-walis, mais disposer de liquidités, en ces temps de vaches maigres, pour motiver les joueurs, est un atout majeur. Le chef de l’exécutif qui mesure cette donne sociale a été par deux fois dans l’arène pour, dit-il, «soutenir psychologiquement l’équipe et ses staffs» mais sa volonté reste de «valoir de meilleures conditions d’exercice de la pratique sportive à l’échelle de toute la wilaya». Déjà dans l’entourage du club on ne jure que par le déplacement pour affronter le «Nasria» d’Hussein dey. La mobilisation est à son maximum. Autre avantage de poids est que l’équipe aura à recevoir à domicile ses deux autres concurrents, Benaknoun, Mécheria mais aussi Oued Sly en embuscade, mais aussi quelques équipes menacées de relégation mais la volonté de se surpasser se constate au fil des matchs suscitant bien sur une pression terrible sur tout le monde à Tiaret.
Deux faits majeurs restent à relever toutefois. L’un lié au saccage des vestiaires et la dégradation des sièges par de jeunes fans mostaganémois courroucés par la défaite et l’autre à cette décision du wali de «verser les recettes du stade à l’équipe après déduction des charges».