Le 7 juin 1962 restera gravé dans la mémoire collective de l'Algérie en tant que jour tragique marqué par l'incendie délibéré de la Bibliothèque universitaire d'Alger, un acte perpétré par l'occupant français juste avant l'Indépendance du pays.
Pour rappeler et honorer cet événement douloureux, une cérémonie commémorative a eu lieu à Alger, présidée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari.
Cette commémoration, qui s'inscrit dans le cadre de la Journée nationale du livre et de la bibliothèque, a réuni une assemblée empreinte de solennité et de recueillement. Parmi les participants figuraient des représentants de divers secteurs, des universitaires et des étudiants, tous réunis pour rendre hommage à la mémoire de cette bibliothèque et de son contenu précieux.
Dans son allocution, M. Baddari a évoqué le crime odieux commis contre la science et le savoir, soulignant que cet incendie s'est produit alors que le peuple algérien aspirait à son indépendance, après des décennies de lutte.
Il a mis en lumière les efforts continus déployés depuis lors pour faire de l'université un vecteur de développement, d'innovation et de progrès pour le pays. Le recteur de l'Université d'Alger 1, Fares Mokhtari, a rappelé l'ampleur des pertes causées par l'incendie qui a détruit des centaines de milliers de livres et de manuscrits, un patrimoine scientifique et culturel inestimable.
Il a salué l'initiative d'avoir désigné cette date comme Journée nationale du livre et de la bibliothèque, soulignant ainsi l'attachement indéfectible de l'Algérie à son histoire et à son héritage culturel. Djamel Yahiaoui, directeur du Centre national du livre, a mis en lumière les multiples actes de destruction culturelle perpétrés par l'occupant français en Algérie, tout en soulignant la résilience du pays et ses efforts pour reconstruire son savoir et sa culture après l'indépendance.
La cérémonie a également été marquée par la signature d'un accord de coopération entre la Bibliothèque nationale et celle de l'université d'Alger 1 Benyoucef Benkhedda. Cet accord, axé sur la restauration des manuscrits et des livres, ainsi que sur l'organisation d'événements culturels, témoigne de l'engagement continu envers la préservation du riche patrimoine intellectuel algérien.
Enfin, plusieurs personnalités révolutionnaires et culturelles ont été honorées pour leur contribution à la préservation de l'héritage culturel et scientifique de l'Algérie, témoignant ainsi de la volonté du pays de ne jamais oublier son passé tout en regardant vers l'avenir avec détermination et espoir.