Journée nationale de vulgarisation agricole à Tipasa : Des scientifiques dévoilent les résultats de leurs recherches

04/10/2023 mis à jour: 20:57
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30e édition de la Journée nationale de vulgarisation agricole - Photo : D. R.

Plus d’une dizaine d’instituts et offices qui relèvent du ministère de l’Agriculture et une vingtaine d’opérateurs économiques participent aux expositions, en plus des universitaires et chercheurs.

Innovation, technologies agricoles, pour faire face aux changements climatiques», tel est le thème de la 30e édition de la Journée nationale de vulgarisation agricole, une manifestation initiée, comme à l’accoutumée, par la CAW (Chambre de l’agriculture de wilaya) de Tipasa début octobre au sein du siège de cette association économique.

Selon les affirmations de son secrétaire général, Choukri Benchaâbane, «plus d’une dizaine d’instituts et offices qui relèvent du ministère de l’Agriculture et une vingtaine d’opérateurs économiques sont venus occuper les stands des expositions, en plus des universitaires et chercheurs à leurs charges d’animer les conférences, explique-t-il», «notre CAW s’active déjà à prépare l’organisation de trois évènements prochainement, la Journée nationale de l’alimentation, celle de la femme rurale et enfin celle de l’arbre», conclut-il.

La manifestation a été achevée par la remise de diplômes à trois citoyens «invisibles» qui avaient contribué efficacement depuis des décennies, selon leurs moyens, au développement agricole de la wilaya. A titre symbolique, le wali de Tipasa a honoré un éleveur bovin- producteur de lait, un céréaliculteur à titre posthume (décédé) et un aviculteur.

La CAW de Tipasa avait pris ses précautions, il y a quelques années, dans l’intérêt du secteur de l’agriculture, en signant des conventions avec les laboratoires de recherche de l’UDES (Unité de développement des équipements solaires) de Bou Ismail et le Centre universitaire de Tipasa, afin d’engager des réflexions sur les différentes problématiques qui se posent à ce secteur vital et stratégique. L’enseignant-chercheur Laib a dévoilé les résultats des expériences dans trois wilayas du sud du pays, en l’occurrence Oued Souf, Biskra et Ghardaïa, dans l’attente de les appliquer dans les autres wilayas du pays.

«L’innovation Hard a été expérimentée à Oued Souf avec l’utilisation des pivots, l’innovation soft à Biskra à travers l’irrigation goutte-à-goutte et enfin l’innovation organisationnelle ‘‘org’’, qui consiste à utiliser rationnellement et collectivement l’eau de forage», explique Laib. «Il s’agit de préserver l’eau pour irriguer les terres agricoles, notamment dans la conjoncture actuelle, nous avons enregistré des résultats positifs.

A présent, nous souhaitons mener nos travaux dans les terres du littoral algérien et en particulier à Tipasa. Nous espérons que notre appel sera entendu», conclut l’enseignant-chercheur. Les scientifiques sont donc impliqués, afin de répondre à la problématique nationale, pour proposer aux fellahs et aux industriels des solutions adaptées à ce déficit criard de l’eau et au réchauffement climatique.

Le chercheur et docteur Igoud Sadek nous révèle que l’eau épurée des STEP n’est pas désinfectée, par conséquent, elle demeure nuisible à l’environnement et à la santé des citoyens. En Algérie, il existe 211 STEP (station de traitement et d’épuration), alors que 50 STEP sont en cours de construction.

La politique algérienne s’est orientée vers la réutilisation intensive de ces eaux traitées par les STEP, qui devra passer du taux actuel de 7% à 40%. L’agriculture dépend aujourd’hui de la pluie, d’où cette réflexion sur un nouveau approt hydrique. La désinfection signifie l’élimination de tous les déchets produits par l’être humain. La  deuxième approche abordée par le 
Dr Igoud Sadek a été la désinfection de l’eau épurée.

La tyroisième approche expliquée par le lauréat du Concours national 2023 AGIRE (Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau) est l’élimination des produits organiques récalcitrants, notamment les colorants, les résidus des produits pharmaceutiques, les pesticides, qui échappent aux différents traitements de la STEP. L’acquisition de nouveaux équipements est inévitable, car à l’origine, les STEP étaient conçues juste pour épurer l’eau usée sans la désinfecter.

La qualité de l’eau est impérative pour les agriculteurs, pour les populations. L’UDES a produit des procédés, des prototypes, moins énergivores qui désinfectent les eaux usées. Hélas, les industriels ne s’intéressent à ces prototypes qui sont exposés.

Des technologies sont utilisées par les chercheurs algériens depuis des années. Ils constituent un atout pour le pays. Le chercheur de l’UDES lance un appel aux industriels pour produire ces équipements destinés à la désinfection de l’eau des STEP au moindre coût. 

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